• Vous connaissez l'adage, même si cette année il ne faut pas non plus se découvrir d'un fil.

    Mais puisque mai est le mois où tout est permis, pourquoi ne pas se faire plaisir en aidant les enfants malades à réaliser leur rêves, à faire un jour ce qui leur plaît...

     

    C'est le pari renouvelé de l'association RÊVES qui met tout en oeuvre pour réaliser les voeux d'enfants.

     

    Cette année encore, Quichottine nous propose, dans ses "anthologies éphémères", avec l'aide de Polly et Azalaïs, de participer à l'écriture d'un livre dont les produits de la vente serviront à financer un rêve. Tout l'historique de cette initiative est ICI et je vous encourage à y jeter un coup d'oeil.

     

    Cette participation est vraiment à la portée de tous. Nul besoin d'être littéraire ou artiste, les seules qualités requises sont l'envie de partager, le souhait de rendre quelqu'un heureux.

     

    Le thème de cette année est

    "la marguerite des possible"


    Un titre qui peut se décliner de toutes les manières, dessin, poème, conte, histoire, témoignage... Le texte ne doit pas obligatoirement parler de marguerite, mais vous verrez tout est bien expliqué par Quichottine dans les anthologies éphémères et dans les commentaires. Seules contraintes, le texte ne doit pas dépasser 4000 caractères, lui parvenir avant fin juin, les photos et dessins seront édités en noir et blanc pour des raisons évidentes d'économie, et la production de chacun devra être inédite et offerte pour aider à construire ce rêve.

    J'ai participé l'an dernier sur l'idée originale de "La boîte à rêves" : chacun devait colorier, peindre, customiser un seul et même dessin et décliner histoires ou poésie autour de cette image. Un petit livre coloré qui a remporté un vif succès et qui a permis à la jeune Meriem de passer un joli moment avec sa famille à Disneyland.

    C'est une expérience très gratifiante car tout le monde reçoit quelque chose de très positif, par le partage, la création, le don d'une petite partie de soi, l'envie de contribuer à la réalisation d'un rêve, le trac de ne pas savoir faire, la satisfaction de l'avoir tout de même fait, l'impatience de la parution, le plaisir d'offrir le petit ouvrage écrit à "plein de mains", et quelques semaines plus tard, le message de l'association racontant qu'un jour ou le temps d'un week-end, un enfant particulier a pu réaliser grâce à nous ce qui lui tenait vraiment à coeur. Et alors toute cette entreprise nous transporte d'enthousiasme.

     

    Alors cette année, peut-être de nouvelles petites cellules grises vont-elles venir se joindre au projet.

    Et vous, ça vous dit ??? un peu... beaucoup... passionnément...

     

     

    PS Quichottine a bien raison quand elle dit dans les commentaires...

    "Acheter le livre, c'est déjà beaucoup, même si l'on ne peut participer autrement "

    Et elle ajoute cette précision...

    "Pour les quatre mille caractères, je crois que tu pourrais préciser plutôt que le texte doit être court et que s'ils le désirent, je peux envoyer la page vierge où les auteurs peuvent écrire pour
    voir ce que ça donne "

    N'hésitez pas à la contacter si vous souhaitez un peu plus de précisions et peut-être vous laisserez-vous tenter.

     


    32 commentaires
  • Une petite lecture pour changer... mais aussi, le temps s'y prête...

     

    Prenez soin du chien

    J.M. ERRE

    2006

     

     

      prenez_soin_du_chien.gif

     

    Quatrième de couverture :

    Max Corneloup, auteur de romans-feuilletons, vient d'aménager au 5, rue de la Doulce-Belette. Pile en face de chez lui, Eugène Fluche, artiste peintre collé à sa fenêtre, l'observe à longueur de journée. Exaspéré, Max se met à espionner les moindres gestes d'Eugène et consigne le tout dans son journal intime. La méfiance règne. Pour l'entretenir, il y a la concierge, madame Ladoux, un cinéaste fou, monsieur Zamora, un auteur de romans érotiques, Lazare Montagnac, un chien, Hector, et d'autres personnages hauts en couleur... L'inquiétude gagne. Au premier cadavre suspect, le commissaire Taneuse, un drôle de zigue, est dépêché sur les lieux. Qui se cache derrière cette affaire ? A qui profite le crime.

     

    Attirée par la couverture, j'étais plus réservée sur le contenu de l'histoire car j'ai la plus grande méfiance envers les galeries de portraits « hauts en couleur » qui sont sensées faire sourire et même rire et mais qui me lassent assez vite.

     

    Cependant, dès le début de l'histoire, j'ai été séduite par le style vraiment enlevé et les idées originales qui tombent en cascade. Les personnages ne peuvent laisser indifférents car sitôt présentés ils s'animent et il se passe toujours quelque chose dans cet immeuble. En lisant, je me disais souvent, en pensant à l'auteur, « mais où va-t-il chercher tout ça ? » et vraiment c'est très loufoque mais ça fonctionne parfaitement et j'ai passé un excellent moment. De plus, et ce n'est pas le moindre détail, le suspense est bien mené et il y a une fin cohérente, ce qui n'est jamais gagné dans les folles histoires, et le roman ne retombe pas comme un soufflé.

     

    Un joli petit livre gai, drôle, antistress. Et par les temps qui courent... ça ne se refuse pas...

     

    Un petit extrait ?

     

    « Mercredi 29 novembre. Journal de Max Corneloup

    Nouvelle séance de travail avec Gaspard. Heureusement qu'il est là... Evasion garantie, surtout quand il est particulièrement en forme comme aujourd'hui !

    Il est entré chez moi sans un mot ni un regard et s'est dirigé droit vers la cuisine. Là il s'est lancé dans une activité à laquelle on pense trop peu souvent et qui permet pourtant d'occuper agréablement les longues après-midi d'hiver : la réorganisation du contenu du frigo par zones de couleur. Ainsi la zone verte (salades et courgettes) est maintenant bien séparée de la zone orange (carottes et mandarines) ou de la rouge (tranche de rumsteck et confiture de fraise) par des rangées de yaourts natures... Rien à dire, c'est très beau. Les mauvais esprits jugeront que tout ça ne sert à rien,mais ils se trompent : grâce à sa passionnante démarche esthétique, Gaspard m'a débarrassé de la mauvais odeur qui régnait depuis une semaine dans ma cuisine en exhumant un fond de ragoût couvert de grumeaux moussus qui ne s'accordaient avec aucune couleur connue sur Terre. Par contre, il faut admettre que l'opération est moins intéressante avec les surgelés. Deux heures à harmoniser les emballages de lasagnes et de cassoulet, la porte du congélo grande ouverte... c'était la foire aux germes ! »


    36 commentaires
  • Trouvé sur "le Point" cet article... sidérant !

          CLICK 

     

    Je vous sens déjà recenser tout ce que vous avez pu écrire et qui semblerait négativement tendencieux !

    Heureusement que dans nos jeunes années internet n'existait pas, imaginez les invitations pour la "boum" ou comment serait interprétée faire la "bombe". En citant ces mots souvenirs, je rigole... mais quand même...

    Le grand banditisme se sert depuis la nuit des temps de langage codé et c'est nous, pauvres pinpins qui allons recevoir des messages nous disant "rhoo c'est pô bien ça !"

    Déjà que nous sommes inondés de publicités en rapport avec les mots clés de nos messages...

    Vive le progrès !!!

    Cette censure serait indispensable pour ne pas contrevenir à la loi et nous rendrait donc service. Mais je ris d'avance, avec la complexité de la langue française. Google va en perdre son latin.

    Prenons le mot "problème"... est-ce qu'il va faire la différence entre susciter, régler, être un, pas de, plus de (trucidé le concurrent... ?).

    Il semble que ce contrôle aide les employeurs garder leurs brebis dans le droit chemin. Wait and see...

    Ce dont je suis sûre, c'est que cette nouvelle mesure est le creuset d'excellents sketchs pour nos humoristes. Enfin, j'espère...

     

     

     

     


    55 commentaires
  •  

    Pas de menace rassurez-vous, mais avez-vous lu ce petit bijou de livre ?

     

     

     

      ne-tirez-pas-sur-loiseau-moqueur.jpg

     

    Voici comme il est présenté sur la quatrième de couverture :

    Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la grande Dépression, Attichus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 -au coeur de de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis-, a connu un tel succès. Mais comment est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? Cest que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.

    Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez par sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 3O millions d'exemplaires dans le monde entier.

     

    Les critiques sont unanimement élogieuses et pour ma part, après m'être installée gentiment dans le contexte, petite ville américaine vivant à son rythme provincial mais où les préjugés pèsent lourd sur les mentalités, j'ai découvert le monde de Scout et son frère Jem accompagnés pendant les vacances de Dill l'ami qui n'est jamais en panne d'idée pour égayer les longues après-midi chaudes et oisives. Ces enfants sont élevés par leur père, avocat, qui leur transmet ses valeurs avec amour et une pédagogie surprenante pour l'époque. J'ai le souvenir que dans les années 6O, l'éducation se faisait plutôt, en général, à coups de "fais ci" fais pas ça", "c'est bien"/"c'est mal". Les enfants, ici, grandissent comme des fleurs dans une prairie. D'ailleurs, la tante des enfants vient s'installer dans la famille pour parfaire l'éducation de Scout qui doit apprendre les belles manières des dames.

    Cette vie semble simple et monotone et pourtant, il se passe toujours quelque chose et Harper Lee sait à merveille nous transmettre l'intensité des sentiments de l'enfance, montrer comme l'imaginaire mène la danse et peut générer grosses peurs, révoltes, ravissement. Les enfants sont spontanés et expriment leurs idées, leurs questions dont même les adultes n'ont pas toujours les réponses.

    L'histoire soulève aussi les problèmes majeurs de l'époque où l'on parlait encore de nègres et que ceux-ci étaient forcément les perdants. La ségrégation était plus que jamais d'actualité.

    Et puis il y a ce voisinage, des personnages bien croqués, les maisons qui délimitent le territoire de jeu en fonction de l'accueil que recevront nos compères...

    Je n'en dis pas plus, juste je ne résiste pas au plaisir de recopier un petit extrait qui ne dévoile en rien l'histoire mais qui donne une idée du ton du roman. Nous sommes au premier jour de classe de Scout :

     

    "Avant la fin de la première matinée, notre institutrice "Miss Caroline Fischer" m'entraîna au fond de la classe pour me donner des coups de règle sur la paume des mains et mettre au coin jusqu'à midi.

    Miss Caroline n'avait pas plus de vingt et un ans, de beaux cheveux auburn, les jours roses et des ongles vermillon. Elle portait aussi des chaussures à hauts talons et une robe à rayures rouges et blanches Elle avait l'air et l'odeur d'une pastille de menthe. Elle habitait de l'autre côté de la rue, à une maison de chez nous, une chambre du premier étage de chez Miss Maudie Atkinson. Quand celle-ci nous avait présentés à elle, Jem en était resté tout rêveur pendant plusieurs jours durant.

    Miss Caroline écrivit son nom au tableau :

    -Ceci veut dire que je m'appelle Caroline Fischer. Je viens du nord de l'Alabama, du comté de Winston.

    Un murmure d'appréhension parcourut la classe : allait-elle nous infliger les singularités de sa région ? (Quand l'Alabama fit sécession de l'Union, le 11 janvier 1861, le comté de Winston fit sécession de l'Alabama, et tous les enfants du comté de Maycomb le savaient.) Dans le nord de l'Alabama, il n'était question que de distilleries, de lobbies industriels, de professeurs et d'autres personnes sans passé.

    Miss Caroline commença par nous lire une histoire de chats. Ceux-ci avaient de longues conversations les uns avec les autres, portaient d'astucieux petits habits et vivaient dans une maison bien chaude sous une cuisinière. Le temps que Mme Chat appelle l'épicerie pour y commander des souris enrobées de chocolat, toute la classe se tortillait comme des chenilles dans un seau de pêcheur. Miss Caroline ne semblait pas se rendre compte que les premières années, nippées de chemises en jean ou de jupes de grosse toile, dont la plupart égrenaient le coton et nourrissaient les cochons depuis leur plus jeune âge, étaient imperméables à la fiction littéraire. Arrivée à la dernière ligne, elle s'exclama :

    -Oh, n'est-ce pas charmant ?

    Puis elle se rendit au tableau pour y inscrire les lettres de l'alphabet en énormes capitales serrées, avant de se tourner vers nous pour demander :

    -Quelqu'un sait -il ce que ceci représente ?

    Tout le monde le savait car presque toute la classe redoublait.

    Je suppose qu'elle me choisit parce qu'elle connaissait mon nom ; en me voyant épeler ces lettres, un mince sillon se creusa entre ses sourcils et, après m'avoir fait lire à haute voix une bonne partie de Mon Premier Livre de lecture suivi des cours de la Bourse du Mobile Register, elle se rendit compte que je savais lire et me considéra avec une animosité non feinte. Elle me pria de dire à mon père de ne plus rien m'enseigner, car cela risquait d'interférer avec mes études.

    -Lui ? m'écriais-je surprise, il ne m'a jamais rien enseigné, Miss Caroline ! Atticus n'a pas le temps, ajoutai-je lorsqu'elle hocha la tête en souriant. Le soir, il est tellement fatigué qu'il se contente de lire au salon.

    -Alors, qui s'en est chargé ? demanda-t-elle accommodante. C'est bien quelqu'un. Tu n'es pas née en sachant lire The Mobile Register !

    -Jem dit que si. Il a vu dans un livre que j'étais une Bullfinch (NDLA "a Bullfinch's Mythology" est une collection célèbre présentant la mythologie grecque) et pas une Finch. Il a dit que mon vrai nom est Jean Louise Bullfich, qu'il y a eu un échange à ma naissance et qu'en fait je suis...

    Miss Caroline dut croire que je mentais.

    -Ne nous laissons pas emporter par notre imagination, ma petite. Tu vas dire à ton père de ne plus rien t'apprendre. IL vaut mieux que tu commences à lire avec un esprit neuf. Tu lui diras que je prends la suite et que je tâcherai de réparer les dégâts...

    -Mais...

    -Ton père ne sait pas enseigner. Tu peux te rasseoir maintenant. 

    ........

    J'arrête là sinon je vais recopier le livre !!!!

     

    En faisant quelques recherches, j'ai découvert que cette histoire très fraîche a été adaptée au cinéma et je me suis empressée de me procurer le DVD à la médiathèque. D'après la bande annonce, il a l'air tout à fait sympathique mais je doute qu'il soit à la hauteur de ce magnifique livre.

    Je viens de faire l'expérience avec "la couleur des sentiments" qui est un livre magnifique à qui le film aussi réussi soit-il ne rend pas complètement justice. Mais cette bande annonce me semble prometteuse, alors je vous la propose ici.

     

    Mais surtout, si vous n'avez plus rien à lire et que vous êtes tenté par une jolie histoire, n'hésitez pas à lire cet ouvrage, vous ne serez pas déçus...

     

     

     

     

     


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