•  Ça y est ! le nouvel opus des Anthologies Ephémères est paru !!!

     

    Le mariage nouveau est arrivé !

     

    Vous vous rappelez cette association ?

    Le mariage nouveau est arrivé !

    Depuis quatre ans déjà, Quichottine, Azalaïs et Polly, accompagnées de Solyzaan pour la couverture et de nombreuses petites mains qui écrivent, dessinent, photographient sur un thème donné,

    Depuis quatre ans donc, un livre est publié dont les bénéfices sont versés à cette association qui les transforme en un rêve d'enfant malade. Cette année, nous avons décliné nos péripéties autour du thème du mariage...

    Chaque auteur occasionnel y est allé de son récit, de son anecdote, a créé son personnage et les trois mousquetaires des anthologies, Azalaïs, Polly et Quichottine en ont fait un tout cohérent et sûrement surprenant. L'aventure était amusante à vivre et aujourd'hui le livre est paru ! Je brûle d'impatience de le découvrir, puis de connaître le rêve qui va se réaliser grâce à toutes nos lignes qui ont convergé vers un même projet. 

    Vous verrez sur le site des Anthologies éphémères que même s'il n'y a absolument aucune obligation bien sûr à commander ce livre, le faire rapidement permettra d'engranger plus de bénéfices et qui sait, réaliser deux rêves... Quichottine explique tout cela très bien sur le lien cliquable plus haut...

    Alors si vous êtes intéressés, vite vite... pour passer commande, c'est

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    Le mariage nouveau est arrivé !


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  • J'habite Mérignac. Cette ville, voisine de Bordeaux, ne cesse de se développer, les projets immobiliers se multiplient. C'est le progrès ...

    De nombreuses prairies ou terrains nus avoisinent des pavillons ou des immeubles et rappellent son passé rural. Malheureusement, la convoitise immobilière grignote petit à petit ces îlots de verdure.

    Mérignac ville verte ?... c'est vrai car elle possède de beaux parcs. Mais ce qui pourrait faire de jolies pâtures, ou des jardins aménagés qui humaniseraient encore plus cette ville aux multiples visages et préserveraient son esprit " bol d'air"...  est en passe de devenir immeubles.

     

    Un beau lavoir

    Exemple des jolis terrains que l'on peut rencontrer en centre ville. Sur celui-ci se trouvait la plus vieille école du quartier qui a été démolie il  y a de nombreuses années et qui est en passe de devenir... l'emplacement d'un immeuble... Heureusement les grands arbres qui sont classés "arbres remarquables" devraient être sauvés...

     

     

    Tristesse...

    Les nouveaux habitants du quartier ignorent la plupart du temps quels trésors ont déjà disparu et ne soupçonnent pas qu'il reste des vestiges très vivants de la vie d'antan.

    Le quartier de la Glacière comptait de nombreux lavoirs et j'ai eu la chance ce matin d'aller en visiter un, dans une propriété privée, magnifique lieu de mémoire qui a été classé "monument remarquable" ce qui l'a sans doute sauvé d'une destruction certaine dans plan local d'urbanisme.

    Un beau lavoir

     

    Michèle R., petite fille de l'actuelle propriétaire, a accepté de nous montrer cet écrin de fraîcheur où son arrière grand-mère lavait le linge de la bourgeoisie bordelaise. La charpente a souffert du poids des années et a grand besoin d'être restaurée mais le bassin est impeccable, alimenté par sept sources qui donnent une eau pure, translucide... et très fraîche.

    Le métier de lavandière était très répandu à la fin du XIXè et début du XXème siècle. Vous remarquerez dans la deuxième cuve cette sorte de fût en ciment dans lequel se glissait la lavandière pour laver et taper le linge sur une planche immergée. La cuve se situant plus en amont servait pour le rinçage.

     

    Un beau lavoir

    A côté du lavoir était entretenu un feu où l'on faisait bouillir le linge dans les lessiveuses. Pas d'essorage à l'époque, les draps étaient étirés et séchés dans les prairies alentours.

    Un beau lavoir

    J'ai lu que le repassage était confié à des repasseuses, à chaque tâche son petit métier.

    Et d'où venait tout ce linge ? de la bourgeoisie bordelaise disent les livres. Michèle R. raconte que son arrière grand père possédait un cheval et une carriole.

    Un beau lavoir

     

    Voici la porte des appartements de Monsieur le cheval ;-)

     

    Son arrière grand-père, donc, allait chercher le vin dans le Médoc et l'apportait dans les caves des allées de Tourny, près des quais de Bordeaux, pour le faire vieillir. Il chargeait alors le linge des hôtels et le rapportait à Mérignac où son épouse le lavait et le séchait, comme beaucoup d'autres lavandières dois-je préciser, c'était à l'époque un métier très répandu dans la région.

    Pour la petite histoire, Michèle nous a raconté que la cuve était régulièrement vidangée et nettoyée. Elle se rappelle elle-même avoir participé au récurage lorsqu'elle était enfant. Il suffisait d'ouvrir la trappe de vidange, l'eau se déversait dans un ruisseau dont on suit encore le tracé et il fallait frotter.  Lors de ce nettoyage, il n'était pas rare de retrouver des  pièces de monnaie sans doute tombées des vêtements trempés et nettoyés, petit écot involontaire de la bourgeoisie bordelaise, qui se transforme aujourd'hui en anecdote savoureuse.

    L'activité des lavoirs a peu à peu cessé dans les années 50 lorsque la grande blanchisserie s'est ouverte, puis avec l'avènement de la machine à laver.

    Cette visite avait pour but d'alimenter un petit article que je dois écrire pour le journal de notre association mais le moment était trop agréable pour ne pas le partager. Je remercie Michèle et Jacqueline pour m'avoir permis de pénétrer dans ce lieu qui sent bon le passé...

    Un beau lavoir


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  • Depuis le temps que j'en entendais parler il fallait que je vois à quoi ressemblait ce fameux "vagin de la Reine"

     

     

    "dirty corner" par l'artiste britannique Anish Kapoor,

    Quoi qu'on en pense, cette oeuvre aura fait couler beaucoup d'encre et de salive. Pour ma part, je n'en vois pas l'intérêt et crois que l'artiste a un égo démesuré mais bon, en matière d'art chacun est libre de s'exprimer sous toutes les formes,  et nous d'aimer... ou pas.

    Je me demande tout de même pourquoi il n'a pas installé son chef d'oeuvre à Buckingham.Cela aurait été amusant...

    Pour ma part j'ai hâte de voir sa prochaine création. Ce sera peut-être "le petit zizi du président" dans les jardins de l'Elysée :-) ... Bon d'accord, je vais au coin !...


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  • J'étais très enthousiaste après mon atelier d'écriture et j'ai eu très envie de le partager. Il n'était tout de même pas d'une franche gaieté alors pour alléger l'atmosphère je vous offre une photo-Pïcasso du célèbre chat à trois pattes, j'ai dit  Loulou !!!

     

     

    Nannnn je rigole...

     

    Pauvre Loulou, je l'ai réveillé avec mes bêtises...

     

     


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  •  Un bel atelier que celui d'hier soir...

    De nombreuses photos étaient étalées sur une grande table. L'idée était nous en imprégner puis d'écrire une phrase évoquant l'ouverture sur le monde... ensuite les feuilles ont circulé de mains en mains jusqu'à ce que, deux petits tours plus tard, nous mettions notre dernier petit coup de plume. Les textes collectifs réservent souvent des surprises. Je me suis régalée de ceux de mes compagnes d'écriture, voici le mien...

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    La porte ouverte vers le repos, elle posera sa tête sur son épaule et reverra les corps nus ou vêtus s'agiter ou se reposer, tous tournés vers le but ultime, la forêt épaisse et mystérieuse qu'est la vie après la vie.

    La joie, le bonheur, la richesse, la pauvreté, la tristesse de disparaître dans cette forêt.

    Les souvenirs s'y cachent, il faut les dénicher, partir à la chasse du passé comme on cherche des champignons, blottis sous les feuilles.

    Une dernière fois elle profite de la chaleur de l'épaule, la douceur de la peau nue contre sa joue. Puis lentement elle se détache, relève la tête et franchit la dernière porte.

    Quelques objets et un balai appuyé contre la porte laisseront une trace tangible de son passage si discret.

    Mais où va-t-elle ? Elle ne le sait pas elle-même, dormir sur le trottoir, sous un pont, elle est seule.

    Elle est seule, elle est bien. Elle pense à Cartier-Bresson qui disait qu'il faut aimer la solitude pour être photographe. Elle a son petit Nikon dans la poche.

    Elle résiste à la tentation de se retourner pour le prendre en photo. Seule elle marche vers l'orée du bois. Elle a la force en elle pour avancer sans regarder en arrière, pourtant elle se retourne une dernière fois, sourit et lui fait un clin d'oeil.

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     L'étape suivante consistait à choisir une photo, à poser son regard, soit d'un point de vue extérieur (le photographe) soit d'un point de vue plus intime.

    Cette femme me fascinait sans bien comprendre le sens de ces dessins sur son visage et sur ses bras. Je me suis lancée...

     

    Atelier d'écriture : l'oeil du photographe - ouverture sur le monde

     Man Ray - Juliet, 1944 - 

     

    http://www.lomography.fr/magazine/83513-man-ray-the-fifty-faces-of-juliet

     

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    La guerre est finie, chacun s'en est sorti avec son lot de misère et de chagrin.

    J'ai choisi cette femme si singulière et qui dit tant cependant sur toutes ses soeurs qui ont du prendre pendant ces cinq longues années la place des chefs de famille, parfois morts dans les premiers combats ou le plus souvent prisonniers en Allemagne.

    Elle s'appelle Juliet, a revêtu sa plus jolie robe aux tons vifs et frisé longuement ses cheveux. Ses traits sont purs, elle est encore jeune. Pourtant quelque chose a durci son visage, les yeux sont plus sombres, la bouche légèrement plus amère. Une sorte de filtre semble avoir terni la fraîcheur et l'insouciance de cette jeune épousée privée de son mari cinq longues années durant après seulement un mois de vie commune. Va-t-il seulement la reconnaître ? L'ombre soucieuse du doute plane au-dessus d'elle. Elle a peur...

    &&&&&

     

    Après un temps de lecture et d'échange, la consigne suivante était de rédiger une lettre au photographe. J'ai choisi de faire écrire ma belle Juliet...

     

    &&&&&

    Dear Mr Man Ray,

    Permettez-moi d'utiliser le français pour répondre à votre courrier si précieux.

    Vous m'aviez, à la libération, photographiée alors que j'étais dans l'attente du retour de mon époux et j'ignorais que vous auriez l'extrême gentillesse de m'envoyer ce portrait.

    Les petits ajouts que vous avez dessinés sur la photo m'ont beaucoup surprise, mais mon petit mari qui lisait votre courrier par dessus mon épaule a marqué un temps et s'est mis à pleurer. Il a compris comme ces années avaient pu être difficiles pour moi aussi et je suis émerveillée de constater à quel point votre oeil affûté a pu saisir le trouble dans lequel je me trouvais à l'époque.

    Soyez en remercié.

    Avec toute ma reconnaissance.

     

                                                                      Your friend - Juliet

     

    &&&&&

     

    Et pour la petite histoire, quand j'ai cherché sur internet cette photo, j'ai vu que le contexte était totalement différent de ce que j'avais pu imaginer. Juliet était l'épouse de Man Ray qui l'a immortalisée en cinquante photos. Ces coups de crayons que je pensais durs étaient en fait caresses et sensualité.

    Comme quoi l'oeil du photographe est toujours plein de surprises...

     

     

     


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