• Voici le nouveau sujet de Miletune, un peu étrange...

    Miletune n° 49 : mission impossible

     

    Et le mot à ajouter est "TENTATION"

    Allons-y !...

     

    MISSION IMPOSSIBLE

    « … Ne nous soumets pas à la tentation
    Et délivre nous du mal... »

    M'sieur le curé est désespéré. Son évêché l'a envoyé évangéliser la neuve population, ainsi qu'on l'appelle, dans la cité joyeuse qui jouxte désormais le vieux village. Les habitants, magnifiques humanoïdes sortis d'un cerveau surdoué, ont été groupés par genre pour créer une communauté parfaite. Sourires, politesse et courtoisie sont les premières caractéristiques qui captent l'attention lorsque le promeneur arrive sur la place propre et gaie de ce hameau accueillant. Les femmes sont belles, les hommes aussi. Un petit monde Ken et Barbie sublimé car chacun a sa morphologie propre et est doté d'une personnalité unique pourvu qu'elle entre dans le cadre de la bienséance.

    L'église y voit là un creuset de nouveaux paroissiens et a eu tôt fait d'envoyer le prêtre de la localité pour recruter ces fraîches brebis. Mais les prières et sermons ne génèrent d'autre réactions que des sourires polis et éventuellement une invitation à boire le thé.

    Et M'sieur le curé se dit que tout parfaits que soient ces fleurons de la technologie, leur créateur a tout bonnement oublié un petit supplément … d'âme...

     

     

    Belle journée à tous ! :-)


    53 commentaires
    •  
    • HS !!!

      Mon ordi souffre d'une anémie sévère... le chargeur a rendu l'âme.

      Aussi me verrez-moins pendant quelques temps mais je ne vous oublie pas...

      Beau dimanche à tous !...

       

       

    41 commentaires
  • Ce temps printanier donne la pêche. Rien de tel, après petites et grandes sorties au soleil, qu'une petite pause écriture. Voici le ne nouveau sujet de MILETUNE :

    MILETUNE semaine 46

    et le mot à ajouter est VOCALISES

    &&&&&&

     

    REDEMPTION

    Confortablement installé sur son gros nuage joufflu, l'ange Gabriel contemplait les terriens.

    Il les trouvait bien moroses, désespérés et désespérants, comme s'ils étaient atteints par une grande épidémie de pessimisme qui les rendaient même parfois carrément antipathiques. Ceci entraînant cela, les choses ne risquaient pas de s'arranger toute seules

    C'est ainsi qu'il avait eu l'idée d'envoyer un jeune garçon de banlieue, sauvé in extremis d'un accident de skate, déposer un message sur les murs de la ville.

    Un ange restant un ange, il n'avait pas les capacités d'un sorcier ou d'un mage pour réaliser des tours aussi facilement qu'un humain l'imagine. Mais ce jeune homme fauché par une voiture alors qu'il traversait une rue apparemment calme s'était trouvé gravement traumatisé et avait sombré rapidement dans un coma qui l'avait amené aux limites de l'au-delà, lors d'une expérience de mort imminente qu'il avait tout compte fait, dans son malheur, trouvée assez planante.

    C'est à l'occasion de cette brève rencontre que l'ange Gabriel avait pu lui glisser à l'oreille lors d'une courte étreinte, qu'on appellerait aujourd'hui ici-bas un « angel hug », un message à voix basse. Sa mission était de redonner goût à la vie à ses frères.

    Sitôt rétabli le jeune garçon tourna et retourna l'idée dans sa tête. Son entourage avait beau lui dire qu'il ne s'agissait que des effets secondaires de la morphine et autres drogues, il n'en démordait pas et gardait un souvenir ravi d'une rencontre qui semblait l'avoir métamorphosé à jamais.

    Dès qu'il fut sur pied, il se mit à décorer les murs de son quartier de couleurs très vives, de messages très positifs. Des fleurs géantes, des sourires, des citations piochées ça et là ou imaginées, mais toujours dynamiques et positives, du genre qui donne envie.

    Sa dernière création, un grand rectangle jaune adossé à une gouttière peinte de la même couleur, comme la page d'un grand livre. Il y avait inscrit quelques vers de R. Schaus, une invitation à se poser, à regarder, à contempler, à se nourrir de ce que la terre offre de plus beau. Les passants ralentissaient, lisaient, souriaient, se regardaient à nouveau, se prenait par la main parfois, et repartaient plus légers.

    Et l'ange Gabriel à chaque fois soupirait d'aise, entendant au bout du firmament les vocalises des archanges qui n'imaginaient même pas le miracle qui était en train de se produire.


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