• Pour bien inaugurer ma soixantaine toute neuve, j'ai subi une petite intervention sur une cataracte qui commençait à me gêner et pour gagner un peu de temps, j'ai utilisé pour une fois le circuit de l'hospitalisation privée.

    Travaillant moi-même en milieu hospitalier, j'étais très curieuse d'observer les us et coutumes du secteur privé. J'y ai fait quelques découvertes...

    Première consultation dans un centre ophtalmologique : un parcours patient fluide, un personnel souriant, à l'uniforme (pantalon noir et blouse de couleur seyante) impeccable, semblant marcher sur coussin d'air...  borne Wifi dans la salle d'attente, téléviseur en marche à bas volume,  une fourmilière discrète et efficace. Je me suis sentie projetée dans la médecine du futur vue dans des films cultes des années 50-60.

    L'intervention s'est déroulée dans une clinique et là j'ai trouvé les choses un peu plus... surréalistes

    Je connais l'importance de la confidentialité et du secret médical qui sont la clé de voûte de la confiance des patients pour le système de santé. Mais qu'elle n'a pas été ma surprise lorsque j'ai été appelée... par mon heure de rendez-vous, c'est-à-dire 13h05. Heureusement j'étais bien à l'heure mais que dire... c'est étonnant non ? Lorsque je m'en suis ouverte à la personne de l'accueil, elle m'a dit que c'était comme ça, pour la confidentialité et tout et tout... Je lui ai suggéré de nous appeler par des noms de fleur, ça ne l'a même pas fait sourire (et si vous croyez qu'on a le temps...)

    Après l'étape déshabillage/habillage en pyjama jetable, je me suis retrouvée avec deux messieurs et deux dames, assis tous les cinq bien sagement en rang le long d'un mur, les infirmières réglant les derniers détails, tension rassurant certains  :"Ne vous inquiétez pas c'est le stress"... et le "Portez-vous un appareil ?". Une pauvre dame, âgée mais coquette, était toute gênée de dire qu'elle  portait un appareil dentaire et qu'on lui avait dit de le garder. Vous avez dit confidentialité ? au moins les patient méritent-ils la discrétion il me semble...

    Personnellement je n'ai rien à cacher, mais rien à partager non plus surtout après le cinéma de la pseudo-confidentialité.

    Nous nous sommes ensuite vu poser sur les genoux notre dossier avec un numéro. Vous êtes le numéro 5, et vous garderez ce numéro jusqu'à la fin de l'hospitalisation. Bon d'accord...

    Et après un quart d'heure d'attente, je me suis entendue appeler. "Numéro 5 ? !!!" Je me suis levée docilement, souriant intérieurement en pensant à cette série que j'aimais regarder il y a bien longtemps...

     

    Heureusement l'anesthésiste était rigolote parce que le reste s'est passé de façon efficace mais impersonnelle, le chirurgien expliquant par le détail l'intervention à un interne je pense et ne s'adressant à moi que pour me dire de ne pas bouger. On m'avait dit que c'était complètement indolore, désolée mais j'ai senti des trucs quand même !...

    J'ai quand même éclaté de rire quand le chirurgien a demandé à l'anesthésiste de me reshooter un peu et qu'une de ses collègue est venue en me disant "Ne bougez pas Monsieur". J'avais beau être en situation inconfortable, j'ai trouvé ça très drôle.

    Petite période de surveillance, un en-cas et Tchao Madame.  Bon la boucle était bouclée, l'intervention était faite, j'avais retrouvé mon nom et j'ai apprécié de rentrer à la maison.

     Et là je me dis que l'hôpital, quoi qu'on en dise, c'est quand même pas si mal que ça... yes

     

     


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  • La logique de l'ascenseur.

    Ça vous dit quelque chose ? 

    C'est le précieux sésame, apparemment un outil tout simple, pour appeler l'ascenseur et nous évite de gravir à pied de nombreuses marches, un symbole du progrès et de la vie moderne.

    Apparemment...  disais-je, car travaillant au onzième étage d'un bâtiment de treize, je fais au minimum deux allers-retours chaque jour de la semaine, et je m'arrache les cheveux...

    Il me semblait évident avant de travailler ici, que pour monter il faut appuyer sur la flèche montante et pour descendre sur la flèche descendante. Eh bien figurez-vous que nous n'avons pas tous la même logique.

    Imaginez-vous attendre sagement votre petit ascenseur, arrive un groupe de patients qui appuient sur tous les boutons qui peuvent s'allumer, efficacité efficacité... Kling ! un ascenseur s'ouvre... la moitié de groupe s'engouffre dans la cabine et horreur, après avoir pianoté sur leur étage, pas de lumière... Au secours ! Oui Monsieur, l'ascenseur descend. Vite un bras en travers de la porte qui se réouvre et descente du petit troupeau qui n'a pas réfléchi et coup d'oeil résigné du personnel qui était en train de se rendre au sous-sol...

    Quelqu'un à qui j'essayais d'expliquer le mode d'emploi de ces fichus boutons m'a expliqué très doctement que non, il faut appuyer sur le bouton descendant pour que l'ascenseur descende jusqu'à nous. J'ai arrêté de lutter...

    Kling ! Ah cet ascenseur monte ! et tout le monde de s'agglutiner devant les portes, empêchant ainsi les occupants de descendre. Quand enfin embarqués les portes se referment, un bras ou un sac s'immisce dans l'ouverture  parce-qu'on-sait-jamais-à-9-heures-du-matin-c'est-peut-être-le-dernier-quoi... Il n'est pas rare d'entendre un sonore "3ème" ou "7ème". Dans ce cas je suis très sourde mais il y a toujours une bonne pomme pour s'exécuter et appuyer sur le bouton de l'étage correspondant.

    Un jour j'ai beaucoup ri. Une dame était montée en même temps que moi et au moment d'appuyer sur le niveau -1, elle s'est aperçue que la lumière de son étage ne s'allumait pas. "Non, Madame, cet ascenseur monte !" et paniquée elle me dit "Oh ! mais... il va redescendre n'est-ce pas ?" Et là, j'ai eu envie de lui dire "Nannn, arrivé au treizième il va se mettre sur orbitre et après avoir fait le tour de la terre il va repasser par le sous-sol !!!."

    Je rencontre parfois des phobiques de l'ascenseur et il m'est arrivé de faire un tour de manège gratuit pour ne pas les laisser seuls. En papotant ils ne se rendent pas compte qu'ils sont déjà arrivés. Mais ça je respecte, ça ne se commande pas et je n'aime pas voir les gens avoir peur.

    Et voilà comment un acte simple se transforme au quotidien en "dernier métro à Paris" ce qui, quand il ne me fait pas grincer des dents, me fait tout de même bien rire !

     

    La logique de l'ascenseur.

     

    Et vous, vous en avez des histoires d'ascenseur à nous raconter ???

     


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  • C'est Almanito à qui je racontais l'épreuve des fortes chaleurs que nous traversons, cette sensation estivale  qui nous comble et nous épuise en même temps, qui m'a conseillé à vous livrer cette anecdote. C'est vrai que face à une telle logique, plus on est de fous plus on se moque...

    Il fait très chaud actuellement et pour la petite histoire, à l'hôpital où je travaille des travaux ont eu lieu dans le service, générant pour mon seul secrétariat trois déménagements, principe des chaises musicales bien connu dans la fonction publique...  Nous avons pu ré-emménager dans notre bureau après que les fenêtres aient été changées ainsi que le faux plafond, avec installation de gaines d'air pour rafraîchir l'atmosphère. Car même avec un double vitrage, travailler plein sud ça ne pardonne pas dans le sud-ouest...

    Résultat... étuve dans les bureaux, travail dans la pénombre car les stores sont baissés et une ventilation qui ne fonctionne pas car... pas branchée ! J'ai entendu que la société avait mis la clé sous la porte et qu'un appel d'offres était lancé... Donc c'est l'équipe d'ingénierie de l'hôpital qui a repris l'affaire en main. Et tous les jours de la semaine nous avons vu des petits ouvriers se grattant la tête sur leur escabeau et finalement leur chef qui a essayé de nous convaincre que si si... il fait plus frais ("mais non Monsieur, ce sont nos ventilateurs sous le bureau !"...)

    Nous avons donc, pour lui faire plaisir, fermé les fenêtres entrouvertes (sécurité suicide, les fenêtres sont bloquées et de-toute-façon-le-chef-nous-a-dit-que-notre-coulis-d'air-est-psychologique...) et éteint nos ventilateurs. En 5 minutes nous étions suantes. Rallumage express des ventilateurs qui, je le précise sont sous le bureau pour nous tenir au frais sans nous rendre la mèche folle (et messieurs, ne pensez pas à Marylin... même pas en rêve !...)

    Hier, il semblait qu'il avait un léger souffle mais insuffisant donc le "chef" a demandé à ses ouailles de pousser un peu plus la pression. Résultat, il fait à peine plus frais mais l'air du couloir (et des box de consultation) est frisquet et les bouches d'aération sifflent. Donc je pense que lorsque nous serons à température, tout le monde va hurler contre les secrétaires qui ont le dos large mais quand même.

    Et comme je disais à Alma... Je crois que je tiens là le feuilleton de l'été. smile

      

    Nous avons, il faut dire, une vie palpitante à l'hôpital.

    Vous ai-je raconté, je ne le crois pas, comment un jour le magnifique aquarium que j'ai toujours connu depuis que je travaille dans ce service, et qui a hébergé des générations de poissons, s'est un jour fendu... et quasiment vidé dans la salle d'attente.

    Branle bas le combat ! La consultation appelle la sécurité et n'ayant pas suivi l'affaire je me suis trouvée, j'en ris encore, face à un pompier monté sur un tabouret, tentant  avec une épuisette de sauver les poissons barbotant au fond de l'aquarium, entouré du personnel de consultation qui suivait l'affaire de très près... Je regrette encore aujourd'hui de n'avoir pas eu de portable qui photographie. Mais la scène est gravée sur ma rétine pour longtemps.

    Moqueuse moi ? Nooooonnnnnnnn ^^

     

    I

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  • Coucou tout le monde, je reviens après un bug inopiné de ma petite personne...

     

    Prise d'un léger malaise, j'ai voulu descendre "me poudrer le nez" (enfin vous voyez ce que je veux dire) mais me suis réveillée sur le canapé du rez de chaussée avec mon bonhomme qui me tapotait  les joues et une poignée de pompiers (séduidants et très gentils  dois-je préciser malgré le flou artistique dans lequel je me trouvais ) prêts à m'évacuer à l'hôpital...

     

    En gros, j'ai fait un remake de Lara Croft mais version tarte Tatin...

     

    Et me voici du coup un peu cassée, en partie réparée, et prête pour une longue convalescence...

     

    J'ai reçu de nombreux témoignages d'affection :

     

     

     

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    Ma p'tite maman m'a imaginée un peu comme ça... Elle n'a pas tout faux mais pas tout vrai heureusement !!! Côté oreilles et queue... pas de problème... Juste une vertèbre et un coude cassés et des petits hématomes pour décorer...

     

    L'intervention ayant dû être différée, je ne suis rentrée chez moi que mardi et j'ai des tonnes de messages en retard. Soyez sûrs que je ne manquerai pas de vous visiter mais ne pouvant taper que d'une main et portant une minerve, les séances d'ordinateur se sont pas des plus commodes aussi ne laisserai-je pas toujours de commentaire... mais le coeur y est !

     

    La famille s'est décidément donnée le mot...

     

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    Maman, Manue, Carla...

     

     

    et Mamychachat et Pépita ne m'ont  pas oubliée

     

     

    Pépita

     

     

    Des doigts de fée et un modèle superstar !!!  CLICK

     

     

    Une bouffée de bon air de Bretagne et des bisous iodés

     

     

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    Merci Mimi et Annaïg

     

     

    Et juste pur le fun... une photo prise dans LA douche du service d'orthopédie...

     

     

    P2200056

     

     

    qui m'a franchement fait rigoler car j'étais bien loin de chanter sous la pluie en me frictionnant avec autant d'allégresse et, sans vouloir médire,vue l'occupation des lits... nous étions plus proches de la gériato-psychiatrie que du club med... mais bon... j'appelle ça la foi qui sauve... et j'en ris encore...

     

     

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    Et celle-ci... rétro à souhait !... avec la secrétaire en minijupe, Madame qui fait le ménage et les courses, et Monsieur qui soulève le carton trèèèès lourd et doit dormir sur le dos ou sur le côté pour ne pas abimer son petit dos... Rappelez moi ?... nous sommes en quelle année ???

     

    C'était donc l'épisode, unique j'espère d'une histoire, qui s'est finalement pas trop mal terminée...

     

    A très vite...

     

     


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  • Noël approche... les souvenirs affluent...

     

    Cette fête n'est plus aujourd'hui ma tasse de thé mais je suis habitée de très belles images et de bons moments qui ont jalonné, année après année, cette fête traditionnelle...

     

    Quand les enfants étaient petits, nous avions chacun une  grande chaussette de Noël que nous posions au pied du sapin et que nous remplissions au gré de nos envies, petites attentions les uns pour les autres, cadeaux parmi les cadeaux. Les parents dénichaient des bricoles, des gadgets... les enfants puisaient dans leurs  trésors. Et la chaussette se remplissait en attendant Noël.

     

    Un jour j'ai eu une idée lumineuse (le croyais-je...). J'ai glissé dans la chaussette de chacun des enfants une jolie brosse à dent, pensant lier l'utile à l'agréable. 

    Mon message que je pensais subliminal était en fait chaussé de gros sabots.

    Shocking !!!

    les enfants ont bien su me dire que non ! là ! j'étais hors jeu !!!

    Et aujourd'hui, j'en ris encore !!!

     

    Sur ce souvenir souriant, je vous souhaite à tous de très jolies fêtes, seuls ou accompagnés.

    Que ce jour soit un moment privilégié où chacun saura se faire plaisir et faire plaisir.

     

     

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    Une jolie boule composée et offerte par BEBEMARIPOSA. Merci Mam'zelle, tu es trop mignonne, je mets ton cadeau à l'honneur.


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