• Avant de rendre mon livre-chat à la médiathèque...

     

     

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    laissez moi partager avec vous quelques morceaux choisis...

     

     

    Isidore avait son caractère, il ne supportait pas que l'on se moquât de lui : un jour, il veut sauter d'une chaise sur la table, rate son coup. Je rigole ! Il s'est éloigné, d'un air vexé, en me disant au passage le mot de Cambronne.

     

    Robert Sabatier

     

     

    Follement amoureuse d'un beau prince, elle pleurait et miaulait sans trouver le moindre répit. Enfin, un beau jour, une petite fée, émue par une telle tristesse, la transforma en une belle jeune fille aux longs cheveux d'or. Dès que le prince la vit, il l'aima tout de suite et voulut l'épouser. Une nuit de pleine lune, alors que les deux époux dormaient heureux, voici qu'une souris entre et traverse la chambre. La chatte la sent, et sans réfléchir, rejette les draps, s'élance du lit et... hop ! la souris fut attrapée, mais la princesse à jamais démasquée.

     

    Esope

     

     

    Mais qui donc es-tu ? Un homme, une femme ? Je suis persuadé que mon chat est habité par quelqu'un que j'ai connu ! Impossible de savoir qui ! A  la façon dont il est entré dans ma vie et à la façon dont il se conduit parfois c'est comme si quelqu'un de mon entourage était revenu.

     

    René Barjavel

     

     

    L'intelligence vient en dormant, et le chat offre l'image salutaire d'un monde dont les conquérants véritables restent au lit.

     

    Jean-Louis Hue

     

     

    Je sens maintenant combien j'ai besoin d'un chat. Ne serait-ce que pour le spectacle de son sommeil. Rien ne donne autant une impression de sérénité complète. Quand je m'énerve, il y a deux choses qui me calment : premièrement la vue du chat qui dort. Je me dis, lui, il a compris. Deuxièmement, la lecture des Mémoires d'outre-tombe.

     

    Félicien Marceau

     

     

    Extraits de "La langue aux chats" Gilles Vidal - collection l'Archipel

     

     

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    Personnellement je n'ai pas de chat à la maison mais mon regard croise cette affiche tous les soirs, avant de m'endormir...

     

    Et vous... à quel objet jetez-vous un dernier regard, à la fin de votre journée ???

     

     



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  • En flânant dans les rayons de la médiathèque, j'ai trouvé un  livre ... de forme atypique...

     

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    Une idée bien originale pour présenter citations et extraits de textes relatifs aux chats, piochés dans la littérature, et ce ne sont pas les textes qui manquent.

     

     

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    Une vague impression de lire un jouet ou de jouer à lire... J'adore l'originalité...

     

     

    Dans le cadre des bizarreries et dans un autre style, j'ai depuis de nombreuses années, dans mes trésors, le livre de tous les possibles...

     

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    Tout en bois ! oeuvre d'un artiste très doué. Il est agréable au toucher et ne se feuillette que par l'esprit, il contient toutes les lectures imaginables, il suffit d'y penser et la magie fait le reste...

     

     

    Moins original mais plus ancien, ce livre là trône sur ma table de nuit comme un vieillard  centenaire, un peu décati  mais tellement charmant...

     

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    Je sais, je sais, ce sont les vacances... mais c'est amusant de  feuilleter un mémento pour préparer un examen qui n'existe plus avec des matières dont certains d'entre nous gardent le souvenir... mais pas tous...

     

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    Vous noterez que cette présentation très pudique ne heurtera pas nos sensibilités...

     

    Allez hop... interro écrite !!!!! non... je rigole... je ne vous ferais  pas ça en plein mois de juillet quand même !!!...

     


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  • "On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s'interdit d'aller : derrière, il y a tous les monstres que l'on s'est créés. On les croit terribles, invincibles,mais ce n'est pas vrai. Dès qu'on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu'on ne l'imaginait. Ils perdent consistance, s'évaporent peu à peu. Au point qu'on se demande, pour finir, s'ils existaient vraiment."

     

    Si je devais ne garder qu'un passage du livre de Blandine Le Callet : "La ballade de Lila K", ce serait celui-là, mais je ne m'en tiendrai pas là car en fait, j'ai aimé TOUT le livre... Pour en savoir plus sur ce superbe roman, quatrième de couverture, et quelques critiques, vous pouvez cliquer ici : Lila K

     

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    J'avais pour ma part envie de partager ces quelques lignes car nous avons souvent, ai-je remarqué et même vécu, tendance à ériger des barrières autour de nous et de nos rêves comme si la vie n'était pas déjà assez compliquée comme ça. Cette réflexion prend d'autant plus de force qu'elle est exprimée par cette fameuse Lila K qui passera toute son enfance et son adolescence à réapprendre à vivre, à se socialiser et se plier à des règles pour le moins autoritaires, mais qui  seront, en quelque sorte, son salut... (même si, je vous rassure, sa révolte reste intacte...)

    Reste qu'après l'apprentissage, il faut entrer dans la vie adulte et que toute initiation est semée d'embûches surtout que la quête est difficile. Et là, Lila K se donne du coeur au ventre et se rend compte qu'elle peut être courageuse et dépasser ses terribles angoisses devant le monde, les autres, l'inconnu...

     

    J'avais déjà lu de cette jeune romancière "Une pièce montée", livre dans lequel elle décortique au fil des chapitres, à l'occasion d'un mariage BC-BG, la nature humaine et la face cachée des êtres qui nous entourent, le tout sur un ton léger et juste qui nous ferait presque regarder notre tante Gertrude d'un autre oeil (enfin façon de parler !...).

     

    Ces deux livres aux histoires très différentes ont un point commun, hormis l'écriture délicieuse de Blandine Le Callet, c'est qu'ils se boivent comme du petit lait...


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  • "La vie sauve" c'est le titre d'un livre que m'a gentiment prêté une collègue infirmière de l'hôpital, dont la mission est d'accompagner les malades qui le souhaitent dans leur maladie, leurs questionnements, leur approche des soins...

     

    Elle avait été touchée par ce récit écrit à quatre mains par deux journalistes, Lydie Violet et Marie Desplechin, dont l'une est l'acteur principal de ce témoignage. En effet, Lydie Violet a vu sa vie basculer d'un coup lorsqu'un jour elle a fait une crise d'épilepsie qui l'a conduite d'examens en examens à la sentence infernale : tumeur au cerveau incurable.

     

    Alors là, STOP ! direz-vous, si comme moi vous n'aimez pas les récits de souffrances de toutes sortes racontées avec force détails et larmoiements comme on en rencontre malheureusement parfois dans certains bouquins.

     

    Ici, pas de sensiblerie mais un apprentissage du "faire avec", de ce qu'est la vraie vie avec un début... et une fin. Des réflexions, du sourire, de la lucidité et une découverte du monde comme on ne l'a jamais vu tant que l'on n'est pas confronté à la maladie... le regard des autres, leur fuite, leur lâcheté, leur générosité, leur incompréhension. Tout cela permet d'appréhender tous les petits moments de pur bonheur que l'auteur apprivoise et cultive.

     

    Elle fait également des rencontres étonnantes :

    - le neurologue de Bellan qui "n'offre pas seulement une plastique réconfortante, il fait partie aussi des gens auxquels on peut parler. C'est un homme qui pense que vous avez une vie, pas seulement une maladie. Qui considère la médecine comme un métier, pas comme une amputation de l'affect. Dans un proche avenir, des hommes comme lui, je n'en rencontrerai pas beaucoup",

    - la standardiste de l'hôpital qui accepte de filtrer ses appels.

    - Aimé, un homme qui a décidé de traquer l'ennemi que représente la maladie et qui s'engage dans la guérilla administrative (il y a de quoi faire !!!!)

    - la secrétaire qui assène "vous n'avez pas besoin ce ce rendez-vous puisque vous êtes incurable" (alors là faisant le même métier, je me demande bien comment on peut sortir une énormité pareille ! mais bon, elle l'a vécu la pauvre !...) ou l'infirmière libérale qui trouve qu'elle habite trop loin, trop haut... sans ascenseur...

    - et beaucoup d'autres vrais amis, frère et soeur, rencontres de hasard, mauvaises pioches aussi, comme elle dit...

     

    Au fil des chapitres, courts, j'ai eu l'impression de prendre à chaque page des leçons de vie, tout en me régalant de son ton irrévérencieux que j'adore, comme par exemple...

     

    "Il m'arrive, il nous est arrivé, il vous arrivera de penser que les choses n'ont pas été goupillées comme elles auraient dû l'être. Que celui qui a vissé les hélices a merdé dans ses calculs. Que si le boulanger faisait son boulot comme Mère Nature bricole ses ADN on lui jetterai son pain à la figure..."

     

    J'avais envie de parler ce ce livre car il est très vrai, très digne, plein d'humour malgré tout, et j'aimerais qu'il soit glissé dans le serment d'Hippocrate et que certains médecins le lise attentivement, car je trouve que beaucoup d'entre eux ont beaucoup de progrès à faire dans leur relation avec les malades. Ils oublient que nul n'est à l'abris de ce genre de croche-pied meurtrier...

     

    "La vie sauve"

    Lydie Violet - Marie Desplechin

    Prix Médicis essai 2005

    Editions du Seuil

    et aussi en poche (collection Points)


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  • Aujourd'hui, c'est la fête des mères... et mes deux dernières lectures ont tourné autour des enfants... la boucle se boucle...

     

    J'ai donc pris un immense plaisir à découvrir ces deux ouvrages :

     

    Une année chez les français

    Edition Julliard, Paris, 2010

     

    Le monde sans les enfants

     

    Edition Stock, 2006

     

     

    Petite plongée dans un monde unique, celui de l'enfance, sans nostalgie, mais avec de grands sourires car je suis tombée sur deux véritables petites perles ...

     

     

    Une année

     

    Mehdi est un petit marocain qui a obtenu une bourse pour intégrer le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca. Nous le suivons durant sa première année. Ce petit bonhomme quitte sa famille, se trouve transplanté dans un nouveau monde culturel avec des personnages très déroutants le directeur, les profs, les pions, le concierge, une famille de français. Mehdi est une tête pensante, il se questionne sur tout, met son intelligence au service de la logique mais que les français sont compliqués !... Une histoire attendrissante et cocasse.. une écriture poétique et fraîche, l'humour est omniprésent et les références nous replongent dans notre propre enfance, car l'action, j'avais oublié de vous le dire, se passe en 1969. Le garçonnet est ballotté d'expérience en expérience et je suis à chaque fois restée admirative devant tant de naïveté et de bon sens.

    Je n'avais jamais rien lu de Fouad LAROUI, mais c'est sûr, je vais récidiver.

     

     

    Titre 1

     

    Philippe CLAUDEL nous livre ici des histoires qui ressemblent aux contes de notre enfance, mais qui sont en fait des petites pépites offertes aux adultes qui se rappellent avoir été des enfants. Un grand moment de plaisir... cet auteur a une plume légère et ses histoires sont tout-à-fait charmantes.

     

    La mise en bouche... la quatrième de couverture...

     

    Vingt histoires à dévorer, à murmurer, à partager

    Vingt manières de rire et de s'émouvoir

    Vingt prétextes pour penser à ce que l'on oublie

    et pour voir ce que l'on cache

    Vingt chemins pour aller du plus léger au plus sérieux,

    du plus grave au plus doux

    Vingt façons de se souvenir de ce qu'on a été

    et de rêver à ce que l'on sera

    Vingt regards pour saisir le monde, dans sa lumière

    et dans ses ombres

    Vingt raisons de rester des enfants ou de le redevenir

    Vingt sourires

    Vingt bonheurs

    Vingt battements de coeur

     

     

    Et Cerise sur le gâteau, le livre est illustré par le peintre Pierre KOPPE. J'avoue que je ne le connaissais pas, mais je crois que Chib en particulier va apprécier...

     

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    et petit extrait de mon histoire préférée...

     

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    Que du bonheur !!!...

     

    J'avais déjà lu de Philippe CLAUDEL "La petite fille de Monsieur Linh" véritable concentré de tendresse. Je vais poursuivre avec cet auteur car il m'enchante littéralement.


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