• Pas évident ces temps ci de trouver une lecture alliant intérêt, charme et optimisme... en tout cas pour ma part, j'avoue avoir un peu tourné en rond, abandonnant plusieurs livres ne parvenant pas à retenir mon attention ou alors n'apportant pas la gaîté que je recherche actuellement.

     

    Il ne faut pas que je sois injuste... j'ai lu cet automne un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé :

     

    "Les souvenirs" de David Foenkinos


    mais qui nous emmène, dans cet étrange phénomène du deuil qui m'avait déjà interpellée dans "La délicatesse", qui fait une incursion dans le monde de la vieillesse et de la mort. L'auteur alternait dans cette belle histoire le propos grave et le ton enjoué avec de belles images ... "je ne pouvais rien voir car je vivais sur le paillasson de la réalité". Bref, les histoires de Monsieur Foenkinos nous emmènent apparemment toujours vers la mort, mort de l'être, mort du couple... Il nous raconte le souvenir qui nous ramène aux notres propres. Il y a ceux qui bercent, ceux qui nous tirent vers le bas, et puis aussi les rédempteurs. Et puis il y a le joker... l'oubli...

    Un roman qui m'a beaucoup plu... un vrai roman d'automne complètement dans l'air du temps...

     

    Ce n'est pas toujours lorsque l'on cherche des livres gais et intelligents qu'on les trouves instantanément... Aussi ai-je été très heureuse de tomber, grâce au coup de coeur des bibliothécaires, sur ce sympathique ouvrage...

     

     

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    Il s'agit d'une correspondance entre une passionnée de littérature vivant à New York, Helen Hanff, et Franck Doel, libraire londonnien de livres d'occasion. Cette correspondance d'abord très formelle devient de plus en plus familière et de réels liens d'amitié se tissent au long des vingts années que durent ces échanges.

     

    Helene Hanff est assez excentrique, fauchée et boulimique d'oeuvres littéraires parfois rares que le libraire londonnien s'attache à lui trouver malgré les difficultés que rencontre la capitale anglaise au lendemain de la guerre qui s'est achevée quelques années auparavant.

     

    J'ai trouvé cet échange de correspondance absolument charmant et quelquefois même assez drôle. Les références littéraires (qui sont, pour les connaisseurs, complétées et explicitées en bas de page) me sont un peu passées au-dessus de la tête, n'ayant pas de formation littéraire particulière, mais cela ne gêne en rien la saveur des mots et répliques alertes et pleines d'humour.

     

    En voici un petit extrait...

     

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    J'aime sa façon de sauter du coq à l'âne comme lorsqu'elle écrit...

     

     

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    J'arrête là et je vous rassure, je n'ai pas photographié tout le livre ! j'en ai d'ailleurs vu des exemplaires très bons marché chez Amazon (vous voyez... la contagion me guette !...)

     

    Si par bonheur vous avez lu récemment des livres qui vous ont vraiment enthousiasmé(e)s, soyez gentils de me donner quelques titres pour survivre à cet automne tristounet...

     

    Bon week-end à tous.

     

     

     


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      Aujourd'hui est une belle journée... en particulier pour ces deux poètes...

     

     

     QUICHOTTINE  &  DAVY

     

     

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    Image empruntée à Davy en attendant mon exemplaire

     

     

     Papilio, leur fils de plume a vu le jour et les parents vont bien...

     

    Allez vite leur rendre visite... Vous aurez une heureuse surprise...

     

     

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    (image empruntée sur le blog de Quichottine en attendant de recevoir mon exemplaire...)

     

     

     

     

     


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  • Je n'ai pas l'habitude de faire de la pub pour les revues ou produits marketing de tous bords, mais je viens de trouver une revue qui, pour une fois, me plaît :

     

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    que vous pouvez feuilleter là : FEMME MAJUSCULE

     

    Je cherchais un magazine pour me distraire dans le train et comme d'habitude contemplais l'étalage de revues colorées en me grattant la tête : le people et le sensationnel ! non..., les revues de trentenaires ! non..., les magazines animaliers, d'histoire, de géo, de voyages, de déco, d'actualité, d'économie... non et non ! toujours cette impression de déjà vu et de décalage avec ma perception des choses et mes envies...

     

    J'ai feuilleté cette revue et ai découvert quelquechose de vraiment sympa destiné, une fois n'est pas coutume, aux quinquas. Des sujets d'actualité, des interviews, un peu de mode et de shopping, des expériences et des projets, destinés à des femmes normales, et développés sur un ton apaisé. Un creuset d'idées qui nous confortent dans l'idée que la cinquantaine et plus peuvent être passionnantes et décomplexées.

     

    Alors loin de moi l'idée de porter aux nues une revue féminine, mais comme j'ai passé un bon moment à la feuilleter puis à la lire, je me suis dit que peut-être certaines d'entre vous (pardon Messieurs) pourraient être intéressées. Une bonne revue chasse la morosité et vu le beau temps, cela ne peut pas nous nuire .

     

     

     

     


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    "Zazie dans le métro". Un titre connu comme le loup blanc mais qu'il m'a fallu un demi-siècle pour découvrir.

     

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    Il existe des couvertures bien plus attractives que celles-ci mais j'ai voulu rester dans l'ambiance exacte du livre que j'ai emprunté à la médiathèque.

     

    Raymond Queneau était inconnu pour moi, si ce n'est par les références qui sont faites à sa poésie, mais je ne l'avais pas encore lu.

     

    Qu'en penser ?... c'est vivant, décoiffant, pétillant et ne peut laisser indifférent. Ou on aime ou on déteste. J'ai aimé...

     

    Tout est déroutant. Zazie est une gamine extrêmement mure pour son âge (environ une dizaine d'années ou à peine plus) et qui s'exprime comme un charretier, dans le sens argotique du mot. Les aventures de cette enfant sont ponctuées d'événement burlesques engendrés par des personnages hors du commun et vraiment truculents.

     

    Il faut les entendre (lire serait plus juste mais leur ton et leurs expressions tintent littéralement aux oreilles). Et Raymond Queneau joue vraiment avec notre sens logique, grammatical, invente des mots, jongle avec l'argot... Tout cela est ébourriffant !...

     

    Quelques extraits parlent d'eux-même...

     

    "Alors quoi, on sait plus conduire, dit l'embouti descendu de son siège pour venir échanger quelques injures bourdonnantes avec son emboutisseur. Ah ! ça m'étonne pas... un provincial... Au lieu de venir encombrer les rues de Paris, vous feriez mieux d'aller garder vouzouazévovos."

     

    L'histoire est parsemée de ce qui semble s'appeler "pentasyllabes monophasées" : Skeutadittaleur, gzactement, egzagérer, le salonalamanger...  un vrai régal, la première surprise passée.

     

    Zazie est une fillette hardie, qui n'a pas la langue dans sa poche et qui manie l'argot et la grossièreté avec la dextérité d'un académicien face à son dictionnaire. Elle a une logique hors du commun et parle beaucoup, surtout quand on ne lui demande rien.

     

    Par exemple :

    ... Le type dit : Tiens j'ai oublié mon pébroque au bistro.

    Il s'adressait à lui-même et à mi-voix encore, mis Zazie ne fut pas longue à tirer des conclusions de cette remarque. C'était pas un satyre qui se donnait l'apparence d'un faux flic, mais un vrai flic qui se donnait l'apparence d'un faux satyre qui se donne l'apparence d'un vrai flic. La preuve c'est qu'il avait oublié son pébroque. Ce raisonnement lui paraissant incontestable, Zazie se demanda si ce ne serait pas une astuce savoureuse de confronter le tonton avec un flic, un vrai. ... (Zazie) s'entendit annoncer gaîment "tonton, vlà un flic qui veut tparler", s'appuyant contre le mur, il verdit.

     

    Charmante enfant !

     

    Les personnages qui entourent Zazie sont tous hauts en couleur et les dialogues font souvent penser à des brèves de comptoir :

     

    "Jte disais que tu n'es pas capable de trouver tout seul toutes les conneries que tu peux sortir" dit Charles

    - Quelles conneries que j'ai sorties ?

    -Je sais plus. T'en produis tellement.

    - Alors dans ce cas-là, tu ne devrais pas avoir de mal à m'en citer une.`

    - Moi, dit Turandot qu'était plus dans le coup, je vous laisse à vos dissertations..."

     

    ou encore,

     

    "ce qu'il peut m'agacer quand je le vois en train de décortiquer un courrier du coeur ou la ptite correspondance d'un canard pour dames. Comment que vous pouvez croire, que je lui dis, comment vous pouvez croire que vous allez trouver là-ddans l'oiseau rêvé ? S'il était si bien xa l'oiseau, il saurait se faire dénicher tout seul, pas vrai ?"

     

    et aussi :

     

    Charles trempe ses lèvres, émet un petit bruit de clapotis qu'il shunte, remet ça, déguste pensivement en agitant les lèvres, avale la gorgée, passe à une autre.

    - Alors ? demande Turandot,

    - C'est pas sale.

    - Encore un peu ?

    Turandot emplit de nouveau le verre et remet la bouteille sur l'étagère. Il fouine encore et découvre autre chose.

    - Ya aussi l'eau d'arquebuse, qu'il dit.

    - C'est démodé ça. De nos jours, ce qu'il faudrait, c'est de l'eau atomique".

     

    C'est comme au café du commerce...

     

    Petites réflexions philosophiques :

     

    "Pourquoi, qu'il disait, (Gabriel) pourquoi qu'on supporterait pas la vie du moment qu'il suffit d'un rien pour vous en priver ? Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène. Sans ça, qui supporterait les coups du sort et les humiliations d'une belle carrière, les fraudes des épiciers, les tarifs dess bouchers, l'eau de laitiers l'énervement des parents, la fureur des professeurs, les gueulements des adjudants, la turpitude des nantis, les gémissements des anéantis, le silence des espaces infinis, l'odeur des choux-fleurs ou la passivité des chevaux de bois..."

     

    C'est toujours d'actualité et quand on sait que Zazie dans le métro a été publié en 1959, la modernité des propos est assez stupéfiante. Une fois habitué au langage fleuri des personnages, on comprend vite que cette comédie burlesque est aussi l'occasion d'égratigner au passage tout ce qui représente l'autorité, familiale, policière, cléricale... et Zazie est le prétexte rêvé, le catalyseur, la mouche du coche, dans son reste d'innocence et sa candeur enfantine.

     

    Et d'ailleurs quand on lui dit :

    "- Tu as de drôles d'idées, tu sais pour ton âge.

    Elle répond :

    - Ca c'est vrai, je me demande même où je vais les chercher."

     

    et le métro dans tout ça ? encore un pied de nez de Queneau !!! il est en grève ...

     

     

     


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  • Avez-vous lu, vous les filles, les aventures de Lili ?

     

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    C'était ma grande héroïne quand j'étais petite.

     

    Lili l'Espiègle est une jeune vieille dame qui est née le 21 octobre 1909 sous la plume de Jo Vallé et les pastels d'André Vallet qui furent ses premiers auteurs. Elle a accompagné pendant tout un siècle chaque génération de petites filles dans leur lectures enfantines, leur faisant partager ses aventures bon enfant où le bien et les bons sentiments triomphent toujours.

     

    Lili s'est, au fil des années métamorphosée de jeune adolescente puis en jeune femme moderne et dynamique.

     

     

     

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    Je vous mets ici le lien avec Wikipédia et vous verrez que l'histoire de Lili a subi beaucoup de mues au cours des décennies mais elle est toujours restée cette jeune fille turbulente, une adolescente débrouillarde, une jeune femme dynamique...

     

    Lili, j'ai envie de la décliner en adjectifs... gaie, altruiste, positive, optimiste, généreuse...

     

    Elle est quasiment toujours habillée de rouge et lorsque les histoires illustrées se sont transformées en BD, les doubles pages colorées succédaient aux doubles pages noir et blanc, ce qui me donnait l'occasion de les colorier et d'inventer des tenues colorées à ma Lili.

     

    Lili bd

     

     

    C'est mon arrière grand-mère qui nous donnait ces bandes dessinées. Sa propre enfance a dû être bercée par la revue Fillette et elle a pérennisé le plaisir de lire les aventures de ce facétieux personnage. A chaque fois c'était une fête.

     

     

     

    images

     

     

    Petit à petit ces revues ont disparu (abimée, jetées)... quand on est enfant on ne sait pas qu'un jour on sera nostalgique de certains livres ou objets. Et puis un jour, chez Gibert à Paris, j'ai trouvé les albums de Lili et aussi d'Aggie réédités ... j'en ai acheté quelques uns que j'ai toujours et que j'aurais bien voulu photographier pour illustrer mon article...  à condition de les retrouver (ils doivent être enfouis dans un carton auquel je ne peux accéder, coincé sous des strates d'autres cartons jamais déballés pffft). Bref, je ne désespère pas de les retrouver...

     

    Les dernières aventures de Lili ont eu lieu en 1998, sur un thème plus moderne. Je ne les jamais lues mais j'admire toujous la longévité de mon héroïne...

     

    Et comme j'ai eu deux cousins adorables, j'ai pu lire aussi les BD "de garçons" : les Pieds Pickelés, Bibi Fricotin et Pif. Plein de bons moments ça c'est sûr !...

     

     


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