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Par cathycat le 31 Août 2014 à 21:09
Un joli tableau à raconter chez Miletune cette semaine : CLICK
"- Pomme pomme pomme pomme... pom pom pom pom....
- il a osé ! il l'a osée ! il est vraiment lourd !..."Dans le verger du père Emile, Adèle et Sylvain se dépêchent de trier les fruits. La saison bat son plein et une fois les pommes cueillies il ne faut pas les laisser envahir par les vers. Une averse pourrait tout gâcher.
"Ma pomme ! c'est moiaaaa !...
- Ben voyons, un vraie pomme d'âne, et il chante comme un pied"Le nez dans les pommes, le jeune couple s'affaire vivement et Sylvain semble vraiment très concentré mais pourtant il chante...un peu faux.
"Moi je t'aime, toi tu m'aimes, nous on s'aime, comme on s'aime...
- Au secours ! il me saôule ! un jour je vais le retrouver sous ma fenêtre à me faire une centième déclaration, je n'en peux plus ! pourtant il devrait comprendre à force que moi je ne l'aime pas..."L'heure tourne, bientôt la pause et Adèle va devoir la jouer fine pour éviter les effleurements et les allusions à peines déguisées de Sylvain qu'elle aime bien pourtant et qui la fait souvent rire... quand il ne tombe pas amoureux...
"Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime..."
- Depuis le temps que je lui dis que ce-n'est-pas-possible !!!"Le soleil commence à décliner, la journée de travail touche à sa fin.
De l'entrée de la maison résonne la grosse voix du père Emile :
"Allez les cousins ! c'est tout pour aujourd'hui !"N'hésitez pas à aller voir les participations... et à vous lancer...
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Par cathycat le 3 Août 2014 à 13:53
Les vacances s'achèvent, je me serais sentie impardonnable de ne pas participer au moins une fois au jeu de MILETUNE... un logorallye scrabblesque qui plus est...
DIVAGATIONS COMPTENT DOUBLE
Etre ou ne pas être, là est la question. Je suis comme un gibier devant la meute. Pourquoi accepter de me faire jauger, juger par ces grues ricanantes, trouvant hilarant mon embarras alors que leurs petits copains ouvrent des yeux de merlans frits. Je voudrais disparaître à tout jamais, reposer dans le froid glacé de ma tombe, avec un petit plan d'ancolie juste pour n'être pas oubliée tout à fait quand même.
Mais il y a des affronts qui font voir rouge , la coupe est pleine en somme. Ils n'auraient pas dû...La vengeance est un plat qui se mange à toutes les températures. La justice est en marche. Jeu set et match.
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Du haut de sa grue, José observe la place et le marché qui s'installe. Sa radio lui tient compagnie, c'est l'heure des informations : « Vous êtes bien sur schkrcht-ROPE 1, les schkrcht-meutes de la nuit dernière à Amiens dans le dépar-schkrcht-schkrcht-de la Somme ont trouvé une issue schkrcht-schkrcht- grâce à la pulvérisation de gaz hilarant qui a schkrcht-mis la dispersion des bonnets rouges. Le phénom-schkrcht- breton a gagné les hortillonages schkrcht-schkrcht-schkrcht-schkrcht- »
Inaudible !... José passe sur Nostalgie... Ah Joe Dassin ! « si tu t'appelles chkrcht-ancolie, l'amour schkrcht-schkrcht- qu'une habitudschkrcht-schkrcht-schkrcht- » Décidément la réception est mauvaise. La matinée va être longue et pas question de piquer un somme.
Qu'à cela ne tienne, il baisse sa glace et observe les allées-venues des clients, il entend le marchand de poisson vanter la fraîcheur du merlan, il est hilarant ce bonhomme avec sa voie de stentor !... il sourit à voir la horde de gamins joyeux s'élancer vers le marchand de bonbons . se penche un peu plus pour voir la jolie marchande de fleur qui dispose des ancolies sur un vieux set de table. « Tu tombes amoureux mon vieux » se dit-il...
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Par cathycat le 23 Février 2014 à 23:40
Nouveau sujet de la semaine pour MILETUNE, voici ce qu'il m'a inspiré :
ORAGE DU COEURUn grondement tomba des cieuxDe quoi réveiller les DieuxC'est que l'un deux, j'imagineSouffrait d'angine de poitrineEntre plaintes et fracasSamu céleste arrivaEt sans doute diagnostiquaUn caillot deci delàEt pour rassurer la terreEntre deux coups de tonnerreDans le ciel s'affichaComme une belle photographieUne coronarographie.Tous les docteurs ici basPurent souffler cette fois làMourir n'était pas son heureNous fûmes quittes pour une frayeur.
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Par cathycat le 18 Février 2014 à 22:46
Sujet de la semaine pour Mil et Une (click)
Puzzle
Adrienne va et vient dans la cuisine. Elle est agacée. L'heure tourne, il va falloir libérer la table pour le dîner et son puzzle n'est pas terminé. C'est son bonheur de l'hiver, faire des puzzles. Le potager est en sommeil, les travaux d'extérieur seront pour le printemps, les petits enfants viennent moins souvent qu'en été et la maison est calme. Edmond est descendu à la cave surveiller ses chères endives qu'il couve avec la chaleur d'une mère poule, veillant à ce qu'elles aient bien l'humidité nécessaire, ni trop ni trop peu et surtout qu'aucun rai de lumière ne vienne altérer ces jeunes pousses nacrées.
Pestant de plus belle, Adrienne recompte ses pièces. Pourtant elle a ouvert la boîte ce matin. 1000 pièces est-il écrit et la marque est réputée, il n'est pas possible qu'il en manque une. Elle a commencé juste après déjeuner pendant qu'Edmond faisait la sieste. Elle est allé bien vite mais n'a pas grand mérite, c'était un modèle facile. Une jeune femme assise sur un banc, un peu trop maquillée à son goût avec ses yeux peints en turquoise mais une jolie robe rouge et chose amusante, un amoureux "pour de faux". Ca l'a fait sourire Adrienne, un homme comme il faut, en costume et chapeauté, avec un grand bouquet de fleurs, un admirateur quoi, mais dessiné sur un carton et pas du tout dans le réel de la situation. Une sorte de morceau de puzzle tenu par une vraie main, aux ongles bien soignés d'ailleurs, sûrement celle de l'auteur, un certain Ben Heine ! Il en a de l'idée celui-là ! Et puis le puzzle n'étais pas bien difficile avec plein de repères partout sur le sol, des cailloux dans l'allée, des pâquerettes dans la pelouse. Le feuillage des arbres lui a donné un plus de fil à retordre car il est un peu flou artistique. Il lui reste trois pièces vert clair, encore des feuilles donc, mais elle a un trou dans le bouquet du faux homme. Elle a soulevé la toile cirée, regardé trois fois sous la table, vérifié sous les meubles si le chat n'aurait pas joué par hasard, mais rien de rien. Elle soulève le journal en râlant. Mais où peut donc être cette pièce ?
L'escalier craque. Edmond remonte de la cave où il a fini de bichonner ses petites salades d'hiver.
"Mais qu'as tu donc à la fin ? je t'entends d'en bas !..."
Et Adrienne de lui expliquer son itinéraire dans toute la cuisine et son énervement devant l'inexplicable.
Edmond sourit. Ses yeux brillent d'un éclat malicieux. Il tend la main vers Adrienne et l'ouvre doucement. Une petite forme découpée se détache sur sa main toute ridée, ornée d'un simple pétale rose. "Je voulais te garder le meilleur pour la fin" souffle-t-il avec douceur.
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Par cathycat le 19 Janvier 2014 à 15:41
Le blog MIL ET UNE animé par Emma propose chaque semaine une photo qui sert de support à une histoire, un poème, permettant de laisser courir la plume sur le papier, les doigts sur le clavier et surtout de débrider l'imagination.
Cette semaine, un tableau noir avec écrits à la craie les mots suivants :
Dante, roucouler, restoroute, cataclysme, herse, laryngé, pacifique, aveulir, vermillon, calumet, destroyerTempête.
« Ecrivez la date », dit la jeune institutrice à ses élèves. Elle trace en larges lettres sur le tableau noir le sujet de rédaction que les enfants s’empressent de recopier sur leur cahier du jour.
« Pendant vos dernières vacances, vos parents se sont arrêtés dans un restroute et… ? que s’est-il passé ? racontez ou imaginez la suite. »
« Chut ! on travaille dans le calme ! Vous avez une heure » dit la maîtresse et les petites têtes se penchent sur les pupitres. Le silence règne, à peine altéré par le chant des tourterelles qu’on entend roucouler.
La jeune enseignante relâche son attention et regarde d’un air distrait le tableau, les lettres se brouillent et son esprit vagabonde. Elle pense à son fiancé parti sillonner le Pacifique à bord d’un destroyer. Il s’en va souvent, longtemps. Elle est un peu inquiète car l’automne est là et elle connaît les risques tempêtes qui peuvent rapidement se transformer en cataclysme, des lames hachant la mer comme fendue par une herse. Les vagues semblent entrer en guerre contre le bâtiment si léger dans la mer déchainée, on croirait qu’elles veulent l’aveulir jusqu’à la mort pour mieux l’engloutir dans un dernier cri laryngé et rauque, comme sorti d’une gorge malade d’avoir trop fumé la cigarette, la pipe ou le calumet. Une effrayante représentation de l’enfer de Dante s’impose à son esprit.
« Maîtresse, Maîtresse !... » Une petite élève au tee-shirt vermillon lève le doigt…L’esprit de notre jeune enseignante s’ébroue et la léthargie pensive laisse place à la vie qui peut reprendre son cours… A quoi bon s’inquiéter, bien sûr cette fois encore il rentrera…
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