• J'ai eu la chance de participer à  "Masse critique" organisé par Babelio. Il suffisait de s'inscrire et de choisir dans une (large) sélection de titres un livre qui nous est offert en échange d'une critique. Une façon pour les éditeurs de tater le pouls des lecteurs je pense, et l'avantage pour nous de recevoir, après tirage au sort, un ouvrage gratuitement.

    J'aime le principe du gagnant/gagnant et voici le livre que j'ai reçu :

    Masse critique de  Babelio : nouvelle expérience

    Si je n'avais qu'un mot pour décrire ce livre, se serait "SYMPATHIQUE". Nous voici embarqués dans la petite histoire de la radio contée par Danielle Moreau qui connaît bien ce milieu puisqu'elle a débuté sa carrière comme standardiste chez Europe 1 dans les années 70 pour devenir programmatrice et animatrice, et ne manque pas d'anecdotes sur les coulisses de cette "boîte magique" .

    Ses récits sont bien documentés et le ton est léger comme si nous devisions en terrasse autour d'un bon café. Il est amusant de l'entendre évoquer les petits clous, le jeu des 1000 Francs, Anne-Marie Peysson, les yéyés  et quantités de personnages qui ont bercé notre enfance et notre jeunesse. Pour les plus jeunes, l'occasion également de découvrir ce qu'était la radio d'hier, de revivre avec émotion la naissance de Radio Londres, de réaliser que beaucoup de jeux actuels existaient déjà sous des formes à peine différentes il y a plusieurs dizaine d'années. Comme dit le dicton, "c'est dans les vieux pots..."

    Au fil des chapitres, nous visitons les plus grandes stations, arpentons le maison de la radio et revivons l'apparition des radios libres, retrouvons avec plaisir les grands noms de la radio. Une belle promenade dans le temps et sur les ondes, avec un petit goût de madeleine de Proust bien agréable.

     

    Extraits :

    "A tant d'idées, de mots, d'images, de sons lancés sur des ondes merveilleuses, à ces rafales de suggestions déclenchées vers la foule secrète des esprits,  à un tel mode d'expression du monde offert par la diffusion instantanée des nouvelles et des oeuvres, bref à la radio, fallait-il une maison ? Oui !" Cette question, c'est le général de Gaulle qui la pose, le 14 décembre 1963, dans son discours d'inauguration de la Maison de la radio. (page 105)

     

    José Artur, rebelle, ça peut prêter à sourire pour les plus jeunes mais, dans les années 1970, il a tout de même été viré trois jours pour avoir dit "Dégueulasse" à l'antenne. Autre temps, autres moeurs... (page 112)

      


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  • Coucou à tous, je ne suis plus très présente sur les blogs mais l'hiver pluvieux et triste ne m'a pas incitée à écrire quoi que ce soit. En revanche, j'ai repris la lecture et ai découvert un excellent auteur : Joël Dickers

    Une amie m'a prêté :

     

     

    Résumé :

    À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
    Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
    Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
    Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

    Ce roman est en cours d'adaptation (série TV ), avec Patrick Dempsey , ce sera bientôt diffusé sur TF1...

     

    Ce livre m'avait été conseillé à plusieurs reprises mais le temps passait et je n'en avais pas encore fait l'acquisition. Monumentale erreur, c'est un bouquin addictif comme je les aime.

    Une histoire qui n'aurait pu être qu'un roman relatant un fait divers, se transforme en un suspense  effarant mélangeant de nombreux rebondissements au fil d'une description d'événements, de faits contradictoires, de personnages pas toujours aussi lisses qu'ils en ont l'air, et d'un suspense mené jusqu'au bout d'un roman de plus de huit-cent pages, sans temps morts.

    Tout l'art de l'auteur est de donner vie à de nombreux personnages qui ne nous ne laisseront jamais indifférents, dont l'histoire extrêment bien décrite force la sympathie, la méfiance, la suspicion... Mais Marcus Goldmann, écrivain parfois dépassés par les événements, nous guide grâce à l'habileté de Joël Dickers, dans le dédale de cette histoire admirablement construite et les nombreux flash-back. Jamais l'auteur ne nous sème et nous sommes bien tenus en haleine jusqu'au bout de l'histoire.

    Seul bémol, le roman semble avoir  été adapté en série télé et franchement je ne vois pas qui peut égaler la puissance des personnages. Je pense que je m'en tiendrai à la version écrite qui m'a vraiment enthousiasmée.

    &&&&&&&&&

    Du coup, quelques lectures plus tard, j'ai voulu essayer un autre roman du même auteur :

    Résumé :

     

    Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
    Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
    Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
    Huit ans après le Drame, c'est l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu'en février 2012 il quitte l'hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s'atteler à son prochain roman.
    Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu'il éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

     

    Nous retrouvons notre écrivain, Marcus Goldman,  cette fois plongé dans une histoire familiale, son histoire. Tout n'est pas aussi limpide que ses merveilleux souvenirs d'enfance le laissent supposer. Beaucoup de questionnements sur cette famille où tout n'est pas dit, où tout n'est pas clair et où il est question d'un drame que nous découvrirons après un récit précis et captivant qui nous tient en haleine.

    Joël Dickers a l'art de mener le suspense avec une belle écriture qui ne peut laisser indifférent et un rythme qui lui est tout personnel.  

    Vous l'aurez compris, je me suis régalée et si toutefois vous êtes en panne de lecture, ne vous privez pas. Ces deux livres sont édités en poche.

    Je vois qu'il a écrit avant ces deux-là un autre roman et je ne manquerai pas de le lire un peu plus tard. Ce serait dommage d'user le charme d'un si bon écrivain.

     

    Deux petits extraits de "La vérité sur l'affaire Harry Quebert"

    "L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver.  Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que, souvent, on pleure après"  page 127

    "Les mots sont à tout le monde, jusqu'à ce que vous prouviez que vous êtes capable de vous les approprier. Voici ce qui définit un écrivain. Et vous verrez, Marcus, certains voudront vous faire croire que le livre est un rapport aux mots, mais c'est faux : il s'agit en fait d'un rapport aux gens"   page 446


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  • Bonne année à tous !

    En survolant les actualités sur Google, que vois-je ?

    Une info essentielle et hilarante CLICK 

     

    Prends garde à toi !

    Un justicier mélomane a décidé de sauver Carmen qui, je suppose, va finir ses jours dans des geôles espagnoles puisque c'est elle qui va tuer Don José. Catapostrophe, il va falloir entamer une nouvelle campagne pour la défense des brigadiers violentés... et peut-être revoir tous nos classiques. De quoi occuper le monde entier le soir dans les chaumières...

    Mon compagnon justement pensait au films d'Hitchcock  "Psychose"...  Quelle parade trouver à part conseiller peut-être à la jolie blonde  de se mettre au shampooing sec wink2 

    En tout cas, même si les actualités sont envahies par les oiseaux de mauvais augure, il y en aura toujours quelques uns pour nous faire rire !... smile

    Belle soirée à vous et ne regardez pas trop les informations ! 

     


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  • Pour bien inaugurer ma soixantaine toute neuve, j'ai subi une petite intervention sur une cataracte qui commençait à me gêner et pour gagner un peu de temps, j'ai utilisé pour une fois le circuit de l'hospitalisation privée.

    Travaillant moi-même en milieu hospitalier, j'étais très curieuse d'observer les us et coutumes du secteur privé. J'y ai fait quelques découvertes...

    Première consultation dans un centre ophtalmologique : un parcours patient fluide, un personnel souriant, à l'uniforme (pantalon noir et blouse de couleur seyante) impeccable, semblant marcher sur coussin d'air...  borne Wifi dans la salle d'attente, téléviseur en marche à bas volume,  une fourmilière discrète et efficace. Je me suis sentie projetée dans la médecine du futur vue dans des films cultes des années 50-60.

    L'intervention s'est déroulée dans une clinique et là j'ai trouvé les choses un peu plus... surréalistes

    Je connais l'importance de la confidentialité et du secret médical qui sont la clé de voûte de la confiance des patients pour le système de santé. Mais qu'elle n'a pas été ma surprise lorsque j'ai été appelée... par mon heure de rendez-vous, c'est-à-dire 13h05. Heureusement j'étais bien à l'heure mais que dire... c'est étonnant non ? Lorsque je m'en suis ouverte à la personne de l'accueil, elle m'a dit que c'était comme ça, pour la confidentialité et tout et tout... Je lui ai suggéré de nous appeler par des noms de fleur, ça ne l'a même pas fait sourire (et si vous croyez qu'on a le temps...)

    Après l'étape déshabillage/habillage en pyjama jetable, je me suis retrouvée avec deux messieurs et deux dames, assis tous les cinq bien sagement en rang le long d'un mur, les infirmières réglant les derniers détails, tension rassurant certains  :"Ne vous inquiétez pas c'est le stress"... et le "Portez-vous un appareil ?". Une pauvre dame, âgée mais coquette, était toute gênée de dire qu'elle  portait un appareil dentaire et qu'on lui avait dit de le garder. Vous avez dit confidentialité ? au moins les patient méritent-ils la discrétion il me semble...

    Personnellement je n'ai rien à cacher, mais rien à partager non plus surtout après le cinéma de la pseudo-confidentialité.

    Nous nous sommes ensuite vu poser sur les genoux notre dossier avec un numéro. Vous êtes le numéro 5, et vous garderez ce numéro jusqu'à la fin de l'hospitalisation. Bon d'accord...

    Et après un quart d'heure d'attente, je me suis entendue appeler. "Numéro 5 ? !!!" Je me suis levée docilement, souriant intérieurement en pensant à cette série que j'aimais regarder il y a bien longtemps...

     

    Heureusement l'anesthésiste était rigolote parce que le reste s'est passé de façon efficace mais impersonnelle, le chirurgien expliquant par le détail l'intervention à un interne je pense et ne s'adressant à moi que pour me dire de ne pas bouger. On m'avait dit que c'était complètement indolore, désolée mais j'ai senti des trucs quand même !...

    J'ai quand même éclaté de rire quand le chirurgien a demandé à l'anesthésiste de me reshooter un peu et qu'une de ses collègue est venue en me disant "Ne bougez pas Monsieur". J'avais beau être en situation inconfortable, j'ai trouvé ça très drôle.

    Petite période de surveillance, un en-cas et Tchao Madame.  Bon la boucle était bouclée, l'intervention était faite, j'avais retrouvé mon nom et j'ai apprécié de rentrer à la maison.

     Et là je me dis que l'hôpital, quoi qu'on en dise, c'est quand même pas si mal que ça... yes

     

     


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  • Voici le sujet de la semaine chez MILETUNE !

    MILETUNE N° 50 : delate or not delate ?

    Image minimaliste mais...

     

    DELETE OR NOT DELETE ?

     

    Delete …je prends ? je laisse ? 

    Avoir le liberté du choix.

    Avoir le pouvoir d’effacer les mauvais souvenirs, les soucis, les souffrances…

    Pouvoir s’échapper du monde quand il commence à sentir le malheur et la peur, les regrets.

    Se laisser tenter par la touche magique de la fuite pour amorcer un nouveau départ, une nouvelle vie sans épine, sans malheur,  activer le petit click qui permettrait enfin de tout oublier, la délivrance…

    Oui mais…

    Les souvenirs, les bons, les fulgurants qui sautent au visage au détour d’un parfum, d’un son, ceux qui  bercent ou donnent l'envie de courir, de sauter, de se dépasser,  ceux qui nous instillent  la force… Les fou-rires, les partages, l’amour… Le bonheur…

    Effacés aussi ?

     

    Alors non, je ne crois pas qu’il faille se laisser aller à presser la touche Delete.  Je  la laisse  à juste place, dans un coin du clavier du destin. S ‘il faut affronter le vie, affrontons-là… et à l’heure de rire ou d’aimer profitons à plein de ce qu’elle a de meilleur et tant pis pour les jours plus sombres !


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