La couleur... nous en sommes entourés ces temps-ci. Les arbres rivalisent d'imagination pour surpasser la parure du voisin et la nature nous offre ses plus beaux atours...

 

 

 

 

 

Le ciel et gris, le ciel est bleu. Il faut parfois agiter ses pinceaux personnels pour égayer un moral tangeant, une morosité latente.

 

 

 

 

Et c'est dans les prémices de cette saison que Carole,notre animatrice d'atelier d'écriture, nous a proposé une idée originale. Il s'agissait de choisir parmi des listes créées en commun une vingtaine de mots à utiliser obligatoirement  dans notre exercice et un maximum d'adjectifs ayant trait à la couleur. La consigne était d'insérer également dans notre texte une citation choisie parmi une sélection préparée à l'avance.

 

Alors, agitant mon crayon, voici l'histoire qui peu à peu a couvert ma feuille blanche...

 

"Le soir, quand la lumière s'esquive, les rares passants se faufilent dans l'ombre pour rejoindre leur foyer accueillant et lumineux. Les rues se vident, prenant l'aspect d'un désert anthracite mouillé par une bruine grise et poisseuse qui chasse jusqu'au plus petit souriceau, beige,noir ou rose, qui reste sagement emmitouflé dans son nid tapissé de feuilles brunes, bien à l'abri de la cascade à l'écume jaunâtre qui commence à déborder des gouttières. Mais les cumulonimbus aux dégradés de gris s'éloignent déjà et commence déjà à reparaître la lueur opalescente de la lune et quelques étoiles aux reflets d'or.

 

Tout près, la vieille église est encore ouverte. Un rai de lumière irisée traverse les vitraux, jetant une légère tâche colorée sur une étrange personne en prière. Agenouillée sur un prie-Dieu, face à l'Autel, elle tient entre ses mains un délicat chapelet nacré. Sa parure est atypique dans notre contrée. Vêtue d'un kimono vert amande au tissu délicat égayé par un obi fuschia, elle est immobile, telle une statue ou un bibelot bariolé et fragile. Seule une dormeuse étincelante brille à son oreille. Près d'elle, sur un banc de bois marron doré patiné par des décennies de paroissiens, sont posés presque avec négligence quelques objets : une étole blanche, jetée là comme une broussaille enneigée sur un chemin de terre, un éventail jaune pâle décoré de fleurs de pommier, un parapluie vert émeraude déparé par un slogan publicitaire écrit en gris perle, vantant les mérites d'une banque et qui fait tâche dans ce décor enchanteresque.

 

Son visage est calme et concentré. Les yeux fermés, cette femme éthérée semble porter le masque pâle de la tristesse, juste éclairé par une petite tache écarlate sur la joue droite, posée comme coccinelle rubis sur sa peau laiteuse. Ses lèvres teintées de rose pâle comme un quartz, ou plus vives comme une fleur corail ou une rose écarlate selon le jeu de la lumière, murmurent une prière. On pourrait imaginer qu'elle prie pour qu'un crapaud kaki et visqueux devienne le prince de ses rêves et trouve la clé vermeil qui ouvrira son cœur perdu comme le lagon bleu au milieu de l'océan. Mais ce serait lui faire injure...

 

Cette jeune femme est concentrée sur un espoir, un remord, une prière, un drame peut-être, une douleur muette... c'est son secret, scellé comme un coquillage rosé caché dans le sable blond de la dune. Nous ne saurons pas...

 

L'église est silencieuse, la canne du Garde Suisse est abandonnée le long d'un pilier, un éteignoir cuivré attend, inerte, la main qui lui fera moucher les quelques cierges dont la lumière vacille. Un pupitre est prêt à accueillir l'Evangile ou les Epitre comme un écritoire de bois clair attendrait l'écriture des moines.

 

Tout est sombre... et laisserait à penser que le péché est la seule note de couleur qui subsiste dans le monde moderne"

 

 

Le péché est la seule note de couleur qui subsiste dans le monde moderne (Oscar Wilde)

 

 

Pourquoi dit-on toujours un temps de chien ? ou un temps à ne pas mettre un chien dehors ??

 

Tabatha, peut-être du fait de ses lointaines origines anglaises, ne recule pas devant le mauvais temps bien au contraire (et j'avoue que parfois je la souhaiterais bien plus pantouflarde !!! )

 

Ce matin, bonne promenade dans les bois.

 

Et voici Tabatha au début :

 

 

 

et au fil de la balade...

 

 

 

 

Rien de dramatique... ma pépette est auto-nettoyante. Un petit séchage et elle retrouvera sa blancheur, après avoir saupoudré de façon très artistique notre carrelage BLANC en arabesques aléatoires et du meilleur effet. Mais Dieu dans sa grande sagesse a inventé l'aspirateur...

 

 

Je vous avais récemment présenté le petit texte que j'ai écrit pour participer au beau projet de Quichottine, "la Boîte à rêves"

 

 

Quichottine a initié il y a quelques temps,un projet de livre dont les bénéfices serviront à réaliser le rêve d'un enfant malade, grâce à l'Association "Rêves".

 

A partir d'un dessin préparé par Solyzaan, chacun a pu colorier, écrire, rimer, créer autour d'un titre "La boîte à rêves" et du coloriage. Lignes après lignes l'ouvrage s'est construit et c'est Quichottine qui a moissonné, rescensé, ordonné, mis en page, qui nous a informés, interrogés, qui a proposé, qui a tout fait au mieux. Et voilà qu'un beau petit livre poétique pour petits et grands est né...

 

Voici le bébé :

 

 

Il est d'ores et déjà proposé en souscription et peut également être acheté sur E-book

 

Connaissez-vous ce blog ?

 

 

  LES ANTHOLOGIES EPHEMERES

 

 

Tout y est expliqué, le genèse, le déroulement, l'aboutissement...

 

J'ai envie d'ajouter qu'au fil des articles des uns et des autres, des textes aperçus et des créations colorées, je crois que ce petit livre va être un petit trésor.

 

Pour les petits, voir une image déclinée en couleurs, en matières, pas à l'infini mais dans une infinité de possibles, peut leur donner l'envie d'entendre ou d'apprendre à lire les histoires inventées pour eux.

 

Pour les grands, c'est replonger dans l'enfance, la poésie et l'imaginaire.

 

Pour ceux et celles qui ont créé ces lignes, voir comment une petite graine (un simple dessin en noir et blanc) peut générer des bouquets d'histoires, de rêves, de surprises...

 

Pour l'association "Rêve" qui pourra réaliser certes un rêve de plus à un enfant, mais aussi montrer aux autres enfants qu'un cadeau peut faire des petits et se démultiplier et faire plaisir à une infinité de personnes.

 

Voilà pourquoi je souhaitais ce soir vous présenter ce livre et vous encourager à le feuilleter.

 

PS. En lisant le premier commentaire de Quichottine et je réalise que je n'ai pas assez insisté sur la participation et le mérite de Solyzaan qui décline douceur de l'enfance et facéties en tout genre,au fil de ses créations que je vous encourage à découvrir ICI

 

Pénéloop m'a offert le nom de   MARY QUANT...

 

Jamais entendu parler !.... Alors vite fait bien fait j'ai fait un tour chez mon ami Gogol.

 

C'était une couturière géniale, une Madame Jourdain de la couture (que je connaissais sans le savoir )... Un style que j'aime avec des lignes simples mais une allure terrible.

 

On ne le dirait pas... mais je dois aller travailler... alors juste deux-trois photos et je vous laisse faire le voyage si le coeur vous en dit...

 

 

 

 

 

 

 

Merci Pénéloop...

C'est la bonne surprise du jour, je viens de découvrir l'excellente idée de Pénéloop du blog "l'Orée des peut-être".

 

Voici qu'elle a enfanté

 

LE JOUR DU LIEN

 

 

C'est une concept bien original qui consiste, comme vous l'aurez lu, à faire un cadeau, un petit rien du tout ou un grand tout, un lien, un cadeau comme ça, un truc pour marquer le coup ou une idée originale, ou une création pour l'occasion... le tout pour le plaisir.

 

Seule consigne, c'est un moiniversaire qui se fête le 1er de chaque mois.

 

Alors c'est pas tout ça... mais nous sommes le 1er et je suis prise de court...

 

Alors je mets à l'honneur le blog de Mamychachat et de sa délicieuse Pépita que tu ne connais peut-être pas encore Pénéloop. C'est la petite bouffée de bonne humeur du matin. J'ai bien sûr d'autres amitiés et affinités bloguesques mais Annick est la première à m'avoir fidélisée à la blogosphère et c'est grâce à elle que j'ai eu envie d'ouvrir à mon tour un petit espace convivial.

 

"Ne rougis pas, non ne rougis pas... , tu as tu as toujours de beaux yeux (et Pépita aussi)... )

 

Bonne découverte à tous et merci Pénéloop pour cette super initiative...

 

 

PS. N'oublions pas quand même que chaque jour est une fête de non-anniversaire...