• Merci pour vos gentils commentaires sur ma participation au n° 33 de MILETUNE et votre demande de suite. Me voilà bien embêtée !... Je n'ai vraiment pas envie de vous décevoir, mais voilà, je ne sais pas écrire les longues histoires et je fonctionne un peu comme Tabatha, ma petite pépette, quand elle jouait avec sa balle... je fais des huit !...

     

    MICROSILLON suite... ou pas

     

    Voyez sa trace. Invariablement elle fermait sa boucle et passait derrière moi pour faire un magnifique 

    MICROSILLON suite... ou pas

    Chaque lancer de balle devenait une nouvelle histoire et son plaisir était à chaque fois instantané, tout neuf et unique.

    Est-ce par mimétisme ? Quand j'invente une histoire autour d'une consigne je fonctionne un peu comme Tabatha et je fais des huit... et après impossible de repartir sur le même récit car pour moi la boucle est bouclée.

    Les nouvelles et les romans déclenchent mon admiration, écrire c'est oser entrer dans un labyrinthe ou avancer sans se perdre dans les chemins de traverse et les digressions, savoir s'amuser avec mais toujours retrouver son chemin. Je ne sais pas si je saurai un jour écrire comme cela...

    MICROSILLON suite... ou pas ?

     

    MICROSILLON suite... ou pas ?

     

    MICROSILLON suite... ou pas ?

    Comme me le répétait ma grand-mère, il ne faut jamais dire "Fontaine je ne boirai pas de ton eau" mais pour le moment vous allez devoir écouter l'orgue de Barbarie avec moi car j'ai bien peur de ne pas savoir, pour le moment,  ce qui se passe de l'autre côté de la dune :-)

    Belle journée à tous.

     

    MICROSILLON suite... ou pas ?

     

     


    49 commentaires
  • Le sujet de MILETUNE de cette semaine m'a inspirée... Voici ma participation :

     

    MICROSILLON

     

    Dans le port d'Amsterdam

    Y'a des marins qui chantent...

     

    Dans les rue de Hollande,

    Des vélos qui pédalent...

     

    Et le touriste perdu en arrête un, car il tourne et vire depuis une demi-heure cherchant désespérément le chemin de la plage. Il demande la mer , la mè-reu, ondulant de la main et entonnant la chanson de Trenet.

    • Ah ? Lala lalalala lala... Draaiorgel ?

    • Non ! La meeeeer

    • Ah, ja, Draaiorgel !

    Qu'est-ce que ce mot qui sonne comme des rayures sur un vieux vinyl ?

    Le touriste dit « dank» et continue sa marche un peu dépité... se disant qu'en suivant les mouettes il arrivera bien à bon port. Quoi que les mouettes on en voit à Paris... C'est que le touriste n'est pas aventurier, il aime bien quand tout est balisé...

    Quelques notes rondes et harmonieuses lui accrochent l'oreille et le long de la dune, il aperçoit un instrument baroque qui l'attire irrésistiblement. Un petit groupe l'écoute, un grand contentement se lit sur leur visage, certains mangent une glace, les enfants dansent et chahutent. Une scène joyeuse qui lui ferait presque oublier la dune qui s'étend là, tout près... Le touriste se joint au groupe, amusé par l'étrange équipage, un bel orgue de barbarie remorqué par un vélo, on ne pouvait s'attendre à moins dans le pays de la bicyclette. L'organiste souriant régale les passants de chansons universellement connues et le touriste se dit que décidément... les vacances ça a du bon !

     

    MILETUNE SEMAINE 33

     


    19 commentaires
  •  Un bel atelier que celui d'hier soir...

    De nombreuses photos étaient étalées sur une grande table. L'idée était nous en imprégner puis d'écrire une phrase évoquant l'ouverture sur le monde... ensuite les feuilles ont circulé de mains en mains jusqu'à ce que, deux petits tours plus tard, nous mettions notre dernier petit coup de plume. Les textes collectifs réservent souvent des surprises. Je me suis régalée de ceux de mes compagnes d'écriture, voici le mien...

    &&&&&

    La porte ouverte vers le repos, elle posera sa tête sur son épaule et reverra les corps nus ou vêtus s'agiter ou se reposer, tous tournés vers le but ultime, la forêt épaisse et mystérieuse qu'est la vie après la vie.

    La joie, le bonheur, la richesse, la pauvreté, la tristesse de disparaître dans cette forêt.

    Les souvenirs s'y cachent, il faut les dénicher, partir à la chasse du passé comme on cherche des champignons, blottis sous les feuilles.

    Une dernière fois elle profite de la chaleur de l'épaule, la douceur de la peau nue contre sa joue. Puis lentement elle se détache, relève la tête et franchit la dernière porte.

    Quelques objets et un balai appuyé contre la porte laisseront une trace tangible de son passage si discret.

    Mais où va-t-elle ? Elle ne le sait pas elle-même, dormir sur le trottoir, sous un pont, elle est seule.

    Elle est seule, elle est bien. Elle pense à Cartier-Bresson qui disait qu'il faut aimer la solitude pour être photographe. Elle a son petit Nikon dans la poche.

    Elle résiste à la tentation de se retourner pour le prendre en photo. Seule elle marche vers l'orée du bois. Elle a la force en elle pour avancer sans regarder en arrière, pourtant elle se retourne une dernière fois, sourit et lui fait un clin d'oeil.

    &&&&&

     L'étape suivante consistait à choisir une photo, à poser son regard, soit d'un point de vue extérieur (le photographe) soit d'un point de vue plus intime.

    Cette femme me fascinait sans bien comprendre le sens de ces dessins sur son visage et sur ses bras. Je me suis lancée...

     

    Atelier d'écriture : l'oeil du photographe - ouverture sur le monde

     Man Ray - Juliet, 1944 - 

     

    http://www.lomography.fr/magazine/83513-man-ray-the-fifty-faces-of-juliet

     

    &&&&&

    La guerre est finie, chacun s'en est sorti avec son lot de misère et de chagrin.

    J'ai choisi cette femme si singulière et qui dit tant cependant sur toutes ses soeurs qui ont du prendre pendant ces cinq longues années la place des chefs de famille, parfois morts dans les premiers combats ou le plus souvent prisonniers en Allemagne.

    Elle s'appelle Juliet, a revêtu sa plus jolie robe aux tons vifs et frisé longuement ses cheveux. Ses traits sont purs, elle est encore jeune. Pourtant quelque chose a durci son visage, les yeux sont plus sombres, la bouche légèrement plus amère. Une sorte de filtre semble avoir terni la fraîcheur et l'insouciance de cette jeune épousée privée de son mari cinq longues années durant après seulement un mois de vie commune. Va-t-il seulement la reconnaître ? L'ombre soucieuse du doute plane au-dessus d'elle. Elle a peur...

    &&&&&

     

    Après un temps de lecture et d'échange, la consigne suivante était de rédiger une lettre au photographe. J'ai choisi de faire écrire ma belle Juliet...

     

    &&&&&

    Dear Mr Man Ray,

    Permettez-moi d'utiliser le français pour répondre à votre courrier si précieux.

    Vous m'aviez, à la libération, photographiée alors que j'étais dans l'attente du retour de mon époux et j'ignorais que vous auriez l'extrême gentillesse de m'envoyer ce portrait.

    Les petits ajouts que vous avez dessinés sur la photo m'ont beaucoup surprise, mais mon petit mari qui lisait votre courrier par dessus mon épaule a marqué un temps et s'est mis à pleurer. Il a compris comme ces années avaient pu être difficiles pour moi aussi et je suis émerveillée de constater à quel point votre oeil affûté a pu saisir le trouble dans lequel je me trouvais à l'époque.

    Soyez en remercié.

    Avec toute ma reconnaissance.

     

                                                                      Your friend - Juliet

     

    &&&&&

     

    Et pour la petite histoire, quand j'ai cherché sur internet cette photo, j'ai vu que le contexte était totalement différent de ce que j'avais pu imaginer. Juliet était l'épouse de Man Ray qui l'a immortalisée en cinquante photos. Ces coups de crayons que je pensais durs étaient en fait caresses et sensualité.

    Comme quoi l'oeil du photographe est toujours plein de surprises...

     

     

     


    15 commentaires
  • L'atelier d'écriture que je fréquente s'est réuni en petit comité hier soir. N'étant pas très nombreuses, Carole, notre animatrice, nous a proposé un exercice d'actualité bien sympathique.

    Cette semaine se tient la 20ème édition de la Semaine de la langue française et de la Francophonie (14 au 22 mars). Lisez plutôt :

     

     Goûtez au plaisir des mots en participant à  "Dis-moi dix mots"

    Cette opération de sensibilisation à la langue française invite chacun à jouer et à s'exprimer sous une forme littéraire ou artistique de septembre à juin.

    Ces dix mots sont choisis chaque année par les différents partenaires francophones : la France, la Belgique, le Québec, la Suisse et l'Organisation internationale de la Francophonie (qui regroupe 77 Etats et Gouvernements dans le monde).

    Dès le mois de septembre, partez à la découverte des dix mots et donnez libre cours à votre créativité : dix mots à écrire, slamer, chanter, filmer... !

     

     

    cliquez sur l'image ou sur le lien ci-dessous pour découvrir les dix mots et leur définition. 

    http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots

     

    Nous avons donc choisi notre incipit : "Dis moi..." et notre excipit : la dernière phrase devait contenir le mot "bataille".

    Quatre participantes, quatre mondes différents, je vous livre le mien...

    &&&&&

    BATAILLE

    _ Dis moi pourquoi tu as les cartes noires et moi les rouges ? Ce sont souvent les noires qui font gagner...

    _ D'où sors tu une ineptie pareille ? C'est l'as qui gagne sur le roi, le roi sur la dame, la dame sur le valet et puis c'est tout !

    _ Non ! j'ai remarqué que tu choisis toujours les noires et que tu gagnes presque tout le temps. Possèdes tu un grigri ou fais-tu de la sorcellerie ? A moins que tu ne triches ou que le noir ait un pouvoir particulier...

    _ Je trouve que tu réfléchis un peu trop et que tu fais des amalgames avec tes trois connaissances pêchées sur wiki-web. Contente toi de jouer, la zénitude n'est vraiment pas ton fort !...

    _ Bravo pour ta modestie et ton sens du partage ! Ta condescendance est l'attitude la plus kitch qu'il m'ait été donné d'observer chez toi mon ami. Si ton but est de cibler ma susceptibilité, c'est raté !
    Mes trois connaissances, comme tu dis, me permettent de savoir que les couleurs ont une symbolique que même les inuits au fin fond de leur pôle connaissent.

    _ Je te rappelle quand même que là, il s'agit d'un simple jeu de cartes, pas d'une kermesse ésotérique mâtinée de sorcellerie !...

    _ Tu vois, tu continue... et tu gagnes encore... sans raison valable. Allez, dis moi ton secret et je te dirai ce que veut dire "sérendipité".

    _ Sérendipité ? c'est pas une histoire de fil à couper le beurre ?

    _ Eh non ! et d'une... C'est plus fin que ça...
       Et de deux... Bataille et as sur ton valet ! et toc !

    &&&&&

    Allez ! si cela vous amuse, à votre tour de jouer avec la farandole des mots...


    15 commentaires
  • Un nouveau sujet convivial et bien appétissant chez MILETUNE cette semaine. Voici ce que ce très tableau de Zinaïda Serebriakova m'a inspiré :

    Miletune : Sujet n° 51

    FESTIN

    Il y a des jours où la soupe n'a pas le temps de refroidir.

    Luc, Louis et Lise passent parfois à table sans aucun enthousiasme lorsque la cuisine envoie des effluves de bouillon vert, couleur maudite de la soupe au poireau ou au choux, une odeur forte qui imprègne toutes les pièces et dont on sait déjà que même la biscotte ou le pain dur auront du mal à faire passer l'amertume. Et Maman ne laisse jamais un enfant quitter la table si l'assiette n'est pas vide.

    Mais les jours de potage à la citrouille, ou à la tomate, ou aux carottes, c'est la fête. La louche cueille le liquide chaud et odorant et le verse dans l'assiette comme un breuvage aux saveurs magiques. Les langues se délient. Lise croit que c'est le potage de cendrillon, Louis pense à Halloween, Luc l'engloutit avec gourmandise puis explique aux deux plus jeunes comment poussent ces légumes parce que quand il sera plus grand, lui, il sera jardinier.

    Maman les félicite ces jour là et leur sert avec le sourire un bon dessert.

    Le nec plus ultra, c'est la soupe au vermicelle ou avec les petites pâtes alphabet. Chacun écrit son nom sur le bord de l'assiette et le dîner dure un peu plus mais chacun termine. Même la petite Lise a appris à aligner les quatre lettres de son prénom, quand l'aîné pour se distinguer cherche à écrire un cyrillique ou en chinois ce qui rend béat d'admiration le jeune Louis qui croit dur comme fer aux prouesses de son grand frère.

    Quand Papa rentrera, il ne pourra s'empêcher de sourire en pensant aux heures qu'il a passées, enfant, devant son assiette , chaque dîner se transformant en véritable bras de fer avec ses parents dont il attendait vainement la clémence, parce que, lui disait-on « la soupe... ça fait grandir »... Tu parles...

     


    21 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique