• Coucou à tous,

    J'ai conclu une année compliquée par une lecture souriante.

    Le hasard fait souvent bien les choses,,, En allant voir les revues dans le coin lecture de ma médiathèque bien aimée, mes yeux se sont portés sur ce drôle de titre :

     

    L'atelier du canard...  Drôle de découverte !

    L'atelier du canard
    Antimanuel à l'usage des apprentis journalistes  (et des autres)

    Je pensais à un livre sur le "canard enchaîné" ou quelque chose de ce genre, j'ai donc poussé plus loin ma curiosité la 4ème de couverture :

    Résumé :

    Les portraits de Jeanne d'Arc, de Marie-Antoinette, de Calamity Jane, le vernissage de la grotte de Lascaux par tout le gratin du Magdalénien, le petit Chaperon rouge recherché pour complicité pour meurtre, une nécrologie de Dom Juan, un dimanche chez Dieu, une interview de Léonard de Vinci... L'atelier du canard est une bizarrerie humoristique, un ouvrage de fiction pédagogique collectif pouvant intéresser les amateurs d'écriture journalistique, et qui, par l'originalité de ses rubriques, peut également être lu comme un texte de fantaisie. Les formes journalistiques les plus fréquentes (édito, brève, billet, chronique, critique littéraire et artistique, article informatif...) y sont envisagées, et font l'objet à la fois d'une application pratique et d'une présentation formelle. On y trouvera également une rubrique consacrée à des exercices spécifiques, par exemple la synthèse de documents, la critique cinématographique en focalisation interne ou la description d'objet, exercices proposés dans certains concours d'entrée en école de journalisme.

    Un chapitre / une forme journalistique expliquée clairement et de façon synthétique.

     

     

    Une méthode intéressante et surprenante, proposée par 27 étudiants de Master 1 de Lettres Modernes Appliquées de Paris IV Sorbonne (promotion 2009-2010).

    La théorie est brièvement expliquée mais là où les choses deviennent rigolotes, c'est lors de la mise en pratique où les étudiants rivalisent d'imagination et d'humour. S'appuyant sur le principe que "toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite", jeux de mots et patronymes (à peine transformés) donnent des cocktail d'humour parfois détonnant.

    Mes préférées... les brèves ! J'ai toujours eu une affection particulière pour ces petits morceaux d'information qui passent à l'essentiel et peuvent vite ressembler à un pavé dans la mare ou un grand éclat de rire.

    Allez juste une petite :

     

    "Vernissage à la grotte de Lascaux. C'est un grognement unanime qui, hier, a salué le dévoilement des nouvelles créations de Magdalénien, l'artiste phare, à tout le gratin du Néanderthal. Au lieu des licornes et des aurochs l'inspiration tout abstraite des systèmes de points sublimés par le chromatisme des oxydes de fer et de manganèse. Un vrai coup de massue dans l'art contemporain." ML

     

    Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai éclaté de rire.

    Le journalisme est une profession qui semble pour nos générations noyées sous les médias, complètement évidente tellement nous avons été nourris aux journaux radiophoniques et télévisuels et par la presse écrite, mais j'avoue ne jamais m'être penchée sur la base même du métier. Et cette petite exploration saupoudrée d'humour m'a bien plu.

     

    Pure coïncidence, Brigitte alias ECUREUIL BLEU, me disait ce matin qu'elle a reçu un courrier de Christian Seguin, vous vous rappelez, ce journaliste de Sud-Ouest, ancien grand reporter, que nous avions rencontré lors de la promotion du livre "Mariage" édité au profit de l'Association "Rêve".

    Eh bien ce journaliste n'exerce plus à Sud Ouest, j'ignore pourquoi. Ce qui est triste c'est que nous ne pourrons plus  lire les jolis portraits de ses rencontres tellement humaines des "petites routes du bonheur". Je ne lis que rarement le journal Sud Ouest mais cette rubrique était une petite bulle d'oxygène dans l'actualité toujours plus ou moins anxiogène et pesante. Ses articles représentaient la preuve vivante que tout espoir est permis tant que des personnes au grand coeur sauront nous émerveiller par leur art, leur ingéniosité, leur savoir faire, leur générosité... et rencontreront des belles plumes pour les raconter. Pour l'avoir rencontré une fois pour le "Mariage", j'ai trouvé Christian Seguin sympathique et vraiment ouvert et curieux de l'autre. 

    J'ai retrouvé quelques articles sur le net :

    CLICK

    CLICK

    et RECLICK

    J'espère qu'il fera vite le deuil du quotidien SO et continuera à écrire de belles lignes sur l'incroyable richesse de la vie des hommes.

    Belle année à tous !

     

     

     

     


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  • J'ai eu la chance de recevoir dans le cadre de l'opération "Masse critique"  le roman de Bernard Chenez

     

    Opération Masse critique : "Les mains dans les poches"

    Pour percevoir à nouveau l’odeur de l’encre et du plomb, pour sentir frémir le crayon sur le papier de son premier dessin, pour entendre ces rifs de guitare protestataires qui ont rythmé ses combats, il fallait partir à l’autre bout du monde et embrasser sa mémoire… 
    Les mains dans les poches est une promenade nostalgique et poétique qui accepte et dépose enfin ses fantômes.

     

    Ce livre court nous emmène dans les pas d'un baby-boomer qui nous conte ses souvenirs comme autant de pépites poétiques et parfois amusantes d'une jeunesse bercée par le charme unique de ces années d'après-guerre. J'ai croqué dans ces courts chapitres comme dans autant de madeleines au goût d'une époque révolue et qui semble si douce a posteriori. Et pourtant il y avait aussi l'usine et ses cadences, les mouvements sociaux, mais puiser dans ses souvenir c'est mettre en avant des faits et en extraire le meilleur.

    C'est ce que j'ai ressenti dans ce livre offert gracieusement dans le cadre de l'opération "Masse Critique" par les éditions Heloïse d'Ormesson, par l'intermédiaire de Babélio. Qu'ils en soient remerciés.


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  • J'ai eu la chance de participer à  "Masse critique" organisé par Babelio. Il suffisait de s'inscrire et de choisir dans une (large) sélection de titres un livre qui nous est offert en échange d'une critique. Une façon pour les éditeurs de tater le pouls des lecteurs je pense, et l'avantage pour nous de recevoir, après tirage au sort, un ouvrage gratuitement.

    J'aime le principe du gagnant/gagnant et voici le livre que j'ai reçu :

    Masse critique de  Babelio : nouvelle expérience

    Si je n'avais qu'un mot pour décrire ce livre, se serait "SYMPATHIQUE". Nous voici embarqués dans la petite histoire de la radio contée par Danielle Moreau qui connaît bien ce milieu puisqu'elle a débuté sa carrière comme standardiste chez Europe 1 dans les années 70 pour devenir programmatrice et animatrice, et ne manque pas d'anecdotes sur les coulisses de cette "boîte magique" .

    Ses récits sont bien documentés et le ton est léger comme si nous devisions en terrasse autour d'un bon café. Il est amusant de l'entendre évoquer les petits clous, le jeu des 1000 Francs, Anne-Marie Peysson, les yéyés  et quantités de personnages qui ont bercé notre enfance et notre jeunesse. Pour les plus jeunes, l'occasion également de découvrir ce qu'était la radio d'hier, de revivre avec émotion la naissance de Radio Londres, de réaliser que beaucoup de jeux actuels existaient déjà sous des formes à peine différentes il y a plusieurs dizaine d'années. Comme dit le dicton, "c'est dans les vieux pots..."

    Au fil des chapitres, nous visitons les plus grandes stations, arpentons le maison de la radio et revivons l'apparition des radios libres, retrouvons avec plaisir les grands noms de la radio. Une belle promenade dans le temps et sur les ondes, avec un petit goût de madeleine de Proust bien agréable.

     

    Extraits :

    "A tant d'idées, de mots, d'images, de sons lancés sur des ondes merveilleuses, à ces rafales de suggestions déclenchées vers la foule secrète des esprits,  à un tel mode d'expression du monde offert par la diffusion instantanée des nouvelles et des oeuvres, bref à la radio, fallait-il une maison ? Oui !" Cette question, c'est le général de Gaulle qui la pose, le 14 décembre 1963, dans son discours d'inauguration de la Maison de la radio. (page 105)

     

    José Artur, rebelle, ça peut prêter à sourire pour les plus jeunes mais, dans les années 1970, il a tout de même été viré trois jours pour avoir dit "Dégueulasse" à l'antenne. Autre temps, autres moeurs... (page 112)

      


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  • Coucou à tous, je ne suis plus très présente sur les blogs mais l'hiver pluvieux et triste ne m'a pas incitée à écrire quoi que ce soit. En revanche, j'ai repris la lecture et ai découvert un excellent auteur : Joël Dickers

    Une amie m'a prêté :

     

     

    Résumé :

    À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
    Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
    Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
    Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

    Ce roman est en cours d'adaptation (série TV ), avec Patrick Dempsey , ce sera bientôt diffusé sur TF1...

     

    Ce livre m'avait été conseillé à plusieurs reprises mais le temps passait et je n'en avais pas encore fait l'acquisition. Monumentale erreur, c'est un bouquin addictif comme je les aime.

    Une histoire qui n'aurait pu être qu'un roman relatant un fait divers, se transforme en un suspense  effarant mélangeant de nombreux rebondissements au fil d'une description d'événements, de faits contradictoires, de personnages pas toujours aussi lisses qu'ils en ont l'air, et d'un suspense mené jusqu'au bout d'un roman de plus de huit-cent pages, sans temps morts.

    Tout l'art de l'auteur est de donner vie à de nombreux personnages qui ne nous ne laisseront jamais indifférents, dont l'histoire extrêment bien décrite force la sympathie, la méfiance, la suspicion... Mais Marcus Goldmann, écrivain parfois dépassés par les événements, nous guide grâce à l'habileté de Joël Dickers, dans le dédale de cette histoire admirablement construite et les nombreux flash-back. Jamais l'auteur ne nous sème et nous sommes bien tenus en haleine jusqu'au bout de l'histoire.

    Seul bémol, le roman semble avoir  été adapté en série télé et franchement je ne vois pas qui peut égaler la puissance des personnages. Je pense que je m'en tiendrai à la version écrite qui m'a vraiment enthousiasmée.

    &&&&&&&&&

    Du coup, quelques lectures plus tard, j'ai voulu essayer un autre roman du même auteur :

    Résumé :

     

    Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
    Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
    Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
    Huit ans après le Drame, c'est l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu'en février 2012 il quitte l'hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s'atteler à son prochain roman.
    Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu'il éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

     

    Nous retrouvons notre écrivain, Marcus Goldman,  cette fois plongé dans une histoire familiale, son histoire. Tout n'est pas aussi limpide que ses merveilleux souvenirs d'enfance le laissent supposer. Beaucoup de questionnements sur cette famille où tout n'est pas dit, où tout n'est pas clair et où il est question d'un drame que nous découvrirons après un récit précis et captivant qui nous tient en haleine.

    Joël Dickers a l'art de mener le suspense avec une belle écriture qui ne peut laisser indifférent et un rythme qui lui est tout personnel.  

    Vous l'aurez compris, je me suis régalée et si toutefois vous êtes en panne de lecture, ne vous privez pas. Ces deux livres sont édités en poche.

    Je vois qu'il a écrit avant ces deux-là un autre roman et je ne manquerai pas de le lire un peu plus tard. Ce serait dommage d'user le charme d'un si bon écrivain.

     

    Deux petits extraits de "La vérité sur l'affaire Harry Quebert"

    "L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver.  Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que, souvent, on pleure après"  page 127

    "Les mots sont à tout le monde, jusqu'à ce que vous prouviez que vous êtes capable de vous les approprier. Voici ce qui définit un écrivain. Et vous verrez, Marcus, certains voudront vous faire croire que le livre est un rapport aux mots, mais c'est faux : il s'agit en fait d'un rapport aux gens"   page 446


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  • Je viens de terminer ce joli livre prêté par ECUREUIL BLEU, (j'ajouterai écureuil ascendant rat de bibliothèque wink2).

     

    Rose de Tatiana de Rosnay

     

    Résumé :

    Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers réduits en cendres. 

    Alors que le vieux Paris s'effondre sous les ambitions du baron Haussmann, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d'expropriation. 

    Dans sa maison de la rue Childebert, à l'ombre de l'église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture, la sentence tombe : le tracé du boulevard St Germain passe par chez elle, rue Childebert. 

    Liée par une promesse faite à son défunt mari, Armand, Rose ne peut envisager de quitter la demeure familiale. Déterminée à résister jusqu'à son dernier souffle, elle confie à Armand, son amour disparu, son combat quotidien. 

    De lettres en lettres, elle replonge dans son passé et dévoile peu à peu un secret qu'elle a gardé pendant plus de trente ans.

    Dans ce roman épistolaire, Tatiana de Rosnay nous entraîne au cœur d'un monde où les petits métiers, herboriste, relieur, chiffonnier fleurissaient, et dont il ne reste que les vestiges. 

    Tandis qu'une page de l'Histoire se tourne, Rose devient le témoin d'une époque et raconte le traumatisme suscité par ces grands travaux d'embellissement. 

    Entre introspection et rédemption, ces lettres rendent hommage au combat d'une femme seule contre tous. Dans cette ode à la capitale, les maisons regorgent de secrets et les murs sont imprégnés de souvenirs. 

     

    Un résumé  très complet qui donne vraiment une idée très précise de ce roman. Petite histoire dans la grande.

    J'ai passé un excellent moment,  le personnage de Rose est attachant et l'auteur rend un bel hommage à Paris que j'adore. 

    Le Paris d'aujourd'hui est magnifique et j'ai toujours été admirative des travaux d'Haussmann mais il est bon de rappeler à quel prix ce préfet a pu réaliser ces travaux de rénovation : l'expropriation de centaines d'habitants qui ont vu leur quartier rasé avec pour seule consolation une indemnisation souvent pas à la hauteur de la perte. Et les souvenirs ? balayés à coup de pioches.

    En revanche, ces chantiers ont permis un assainissement de la ville où l'on mourait encore du choléra, il faut le rappeler...

    J'ai aimé me promener dans ces rues vivantes et animées qui entouraient l'Eglise de Saint Germain des Prés,  réaliser que le Boulevard St Germain  d'aujourd'hui fourmillait autrefois d'échoppes, de demeures bourgeoises ou non et d'une vraie vie de quartier comme en témoignent encore quelques rues avoisinantes.

    Rose de Tatiana de Rosnay

    La rue Childebert qui se trouve au coeur du roman  CLICK

     

    Rose de Tatiana de Rosnay

     

     

    Un roman bien agréable et très intéressant.

     

     


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